Le Royaume-Uni a accordé 23 licences de pêche à l’Union européenne, un jour après le délai imparti par la France pour régler le différend sur la pêche, comme le rapporte la Commission européenne, dans ce qui apparaît comme une avancée dans la tension diplomatique ouverte dans ce secteur.

Le gouvernement français avait avancé la veille qu’il demanderait à la Commission européenne d’ouvrir une procédure contre le Royaume-Uni concernant le différend bilatéral de pêche si Londres ne respectait pas cette date pour débloquer le blocus autour de la délivrance de licences aux pêcheurs français.

Désormais, « le Royaume-Uni a délivré aujourd’hui 18 licences pour les navires de remplacement de l’Union européenne dans les eaux territoriales britanniques et cinq autres licences pour les navires de l’UE qui pêchent dans les eaux de l’île de Jersey », a indiqué le gouvernement britannique dans un communiqué sur la accord, conclu après « plusieurs semaines d’intenses pourparlers techniques ».

Pour sa part, le commissaire européen à l’environnement, Virginijus Sinkevicius, a qualifié la décision d' »étape importante dans un long processus ». « Nous examinerons avec l’administration du pavillon français les circonstances juridiques entourant chaque demande de licence qui n’a pas été accordée », a-t-il déclaré sur son compte Twitter.

En vertu de l’accord commercial Brexit conclu fin 2020, les pêcheurs européens peuvent opérer dans les eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu’ils y ont déjà opéré. Paris insiste sur le fait que près de la moitié des demandes de permis soumises par les pêcheurs français n’ont pas encore été acceptées malgré la présentation des documents demandés par les autorités britanniques.

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