Le président du Tribunal général de l’Union européenne (TUE), Marc Jaeger, a rejeté ce mercredi la demande de mesures conservatoires contre la suspension des émissions de la chaîne Russia Today en France, dans le cadre des sanctions européennes pour l’invasion russe d’Ukraine.

Dans un avis, le président du Tribunal considère que les deux conditions d’application des mesures conservatoires ne sont pas remplies ; c’est lorsqu’il y a jugement de probabilité ou de vraisemblance, que la demande est fondée et qu’il y a urgence à statuer provisoirement pour éviter qu’un dommage grave et irréparable ne soit causé.

Après que la branche de RT en France ait demandé la protection du TEU avec des mesures conservatoires contre le blocus temporaire décrété par l’UE alléguant qu’il s’agit d’un instrument de plus du Kremlin dans le contexte de la guerre, le président du tribunal rappelle que la situation économique Le préjudice ne peut-il, sauf circonstances exceptionnelles, être considéré comme irréparable puisque l’indemnité pécuniaire, en règle générale, peut restituer la partie lésée à l’issue du procès.

En ce qui concerne l’impact sur la réputation, Jaeger comprend que tout dommage à l’image de la chaîne aurait déjà été causé par les actes contestés et prévient qu’il durera plus longtemps, raison pour laquelle il exclut que la prise de mesures de précaution répare les dommages déjà infligés et considère que L’annulation des crimes reprochés à l’issue du procès constituerait, le cas échéant, une réparation suffisante du préjudice moral.

Début mars, dans le cadre des premières mesures contre Moscou pour l’invasion du pays voisin, l’UE a décidé de suspendre les émissions en Europe de l’agence russe Spoutnik et de la chaîne de télévision Russia Today, alléguant qu’elles sont contrôlées par le Kremlin et qui sont des instruments de désinformation aux mains du président russe Vladimir Poutine.

La mesure sans précédent affecte les activités en Europe de ses filiales en anglais, allemand, français et espagnol, également dans le domaine numérique et des médias sociaux, jusqu’à ce que l’agression russe contre l’Ukraine cesse. Dans un contexte de guerre, les Vingt-Sept estiment que ces médias sont des instruments au service du Kremlin pour obtenir un soutien social à son agression militaire contre l’Ukraine.

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