Afin de renforcer la confiance dans les doses de cette entreprise, Castex a avancé sa vaccination et l’a fait devant les caméras. La France a repris ce vendredi l’utilisation des vaccins AstraZeneca pour les moins de 55 ans, après le feu vert du régulateur européen.

Le Premier ministre français, Jean Castex, a été vacciné avec une dose faite par la société AstraZeneca devant plusieurs caméras le 19 mars. Le politicien français a avancé son processus de vaccination dans le but de montrer aux Français l’innocuité du vaccin, qui, ces derniers jours, a fait face à des doutes sur ses effets secondaires qui ont entraîné son annulation dans plusieurs pays européens.

Castex, 55 ans, a reçu le vaccin à l’hôpital militaire de Begin (Paris), des mains d’une infirmière: «Je n’ai absolument rien ressenti», a-t-il déclaré. Après cela, il s’est reposé pendant 15 minutes pour vérifier qu’il n’avait eu aucune réaction à la dose.

La vaccination du chef du gouvernement français est intervenue peu de temps après que le régulateur sanitaire local a réautorisé l’utilisation de la dose après une pause de plusieurs jours. Le gouvernement a maintenu la ligne selon laquelle « ces doses continuent d’être tout aussi efficaces contre l’agent pathogène » et considère que leur utilisation est essentielle pour mettre fin à la pandémie dans le pays.

Plusieurs études internes ont montré que ce vaccin peut empêcher les personnes d’être hospitalisées de 94%, même si elles le reçoivent.

Bien que la France ait suspendu son utilisation cette semaine, elle a décidé de la reprendre après l’analyse réalisée par l’Agence européenne des médicaments, qui a conclu que les cas de thrombose signalés ne doivent pas être liés à l’administration de vaccins. La France a décidé de réactiver la vaccination avec AstraZeneca sous réserve de l’approbation de l’EMA.

AstraZeneca sera fourni aux enfants de moins de 55 ans sans risque.

La France a décidé d’appliquer AstraZeneca à toutes les personnes de moins de 55 ans qui n’ont pas de pathologies antérieures afin de minimiser les risques éventuels. En plus de cela, il est préférable d’appliquer d’autres doses avec des taux de vaccination plus élevés aux personnes à risque.

Malgré les efforts du gouvernement français pour normaliser l’utilisation d’AstraZeneca, la résistance des Français à ce dernier reste élevée en raison des craintes que cette vague de cas de thrombus a suscitées en Europe.

56% des Français ne souhaitent pas être immunisés avec elle, selon une enquête publiée ce vendredi dans ‘Franceinfo’ et ‘Le Figaro’ réalisée les 18 et 19 mars par la maison Odoxa Backbone Consulting et collectée par les agences, dont un échantillon de 1 005 Français. De cette enquête, les jeunes de 25 à 34 ans sont les plus sceptiques.

Image d'un lot de vaccin AstraZeneca, que les autorités sanitaires européennes recommandent de continuer à utiliser.
Image d’un lot de vaccin AstraZeneca, que les autorités sanitaires européennes recommandent de continuer à utiliser. © Joël Saget / AFP

La vaccination est la seule issue pour la France si elle veut éviter de nouveaux accouchements. Ce week-end va débuter dans plusieurs régions, dont Paris, un troisième lock-out dans le but d’adoucir les chiffres alarmants de revenus dans les unités de soins intensifs.

Si ces confinements se sont avérés très dommageables pour l’économie française, ils sont la seule solution pour éviter l’effondrement du système de santé, tant que l’immunité des troupeaux ne se fait pas grâce aux vaccins. Jusqu’à présent, près de six millions des 65 millions de Français ont été vaccinés.

Avec EFE et AFP

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