La chef du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a clairement fait savoir ce lundi au Premier ministre Michel Barnier que si elle ne respectait pas les « lignes rouges » de son parti pour les prochains budgets généraux, elle disposé à soutenir une motion de censure qui renverserait l'ensemble du gouvernement, ce qui ouvrirait une nouvelle crise politique en France.
Pour l'instant, l'Exécutif ne dispose pas d'un soutien suffisant pour faire ses comptes et envisage de recourir à nouveau à l'article 49.3 de la Constitution, une prérogative qui lui permet de résoudre la procédure parlementaire sans vote mais qui ouvre la porte à d'éventuelles motions de censure. .
289 voix suffisent aux députés pour renverser le gouvernement actuel et, comme on pouvait s'y attendre, la gauche mettra à nouveau à l'épreuve sa continuité. Si celles de Le Pen et de ses partenaires s’ajoutaient aux voix du Nouveau Front populaire de gauche, elles atteindraient 320.
C'est pour cette raison que Barnier a rencontré Le Pen, qui a regretté à la fin de la réunion que le Premier ministre continue de « s'en tenir à ses positions ». « Nous verrons si les propositions d'aujourd'hui aboutiront, mais ce n'est en aucun cas certain », a prévenu le leader du Groupe National dans des déclarations aux médias.
Ainsi, « si le budget reste tel qu'il est », la censure reste également sur la table, selon Le Pen, qui prône néanmoins de redonner « stabilité » et « sérénité » politiques à une France dont la fragmentation s'est aggravée après l'avancée des législatives. élections.
Le parti d'extrême droite critique l'augmentation des taxes sur l'électricité ou le fait que les retraites ne soient pas liées à l'inflation, tout en appelant à des « mesures d'urgence » pour soutenir les agriculteurs et en jugeant ses propositions sur l'immigration « extrêmement prudentes ».