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MADRID, le 24 mai. (PRESSE EUROPÉENNE) –

L’extrême droite française Marine Le Pen a défendu ce mercredi le prêt de nouveaux millions d’euros que son parti a reçu d’une banque russe il y a bientôt 10 ans maintenant. « J’ai signé avec une banque, pas avec Vladimir Poutine », a voulu trancher le chef du Groupe national.

« L’arrivée de cet emprunt n’a pas changé notre position et nos idées sur la géopolitique d’un iota », a-t-elle répondu visiblement bouleversée lorsqu’elle a été interrogée par une commission d’enquête à l’Assemblée nationale à Paris.

« J’ai signé un prêt avec une banque, pas avec Vladimir Poutine (…) ça ne m’engage à rien », a souligné Le Pen, qui a une nouvelle fois dénoncé être victime d’une campagne « cruelle » pour la salir, rapporte le journal ‘Le Parisien’.

« Nous n’avons rien à nous reprocher dans cette affaire. Ce prêt est parfaitement légal, parfaitement vérifié », a déclaré Le Pen, qui a assuré qu’ils ignoraient que les responsables de l’entité étaient proches du Kremlin et qu’il ne parlait pas à ce sujet lors de sa rencontre avec Poutine en 2017.

Comme il l’a fait à d’autres occasions, Le Pen s’est défendu en assurant qu’étant donné les difficultés économiques du parti, il avait dû demander ces fonds à cette banque russe alors qu’aucune société française ou européenne n’avait accepté de les lui fournir.

« Nous n’avons jamais réussi à obtenir le moindre prêt d’une banque française ou européenne, malgré 200 lettres aux banques. C’est dans ces conditions que nous avons été contraints de rechercher un prêt à l’étranger. J’ai donc choisi la banque tchéco-russe au lieu d’une banque iranienne ou chinois », s’est défendu.

Avant que le parti ne soit rebaptisé Rassemblement national en 2017, trois ans plus tôt le Front national avait reçu un prêt d’une institution financière russo-tchèque, la Première banque russe tchèque, un fait qui a été utilisé contre lui par ses rivaux politiques, dont le président Emmanuel Macron.

Ce prêt était très présent lors de la campagne présidentielle de l’année dernière lorsque Macron a profité de la situation de la guerre en Ukraine pour lancer des accusations sur sa supposée affinité avec le président Poutine.

Cette commission d’enquête se tient à la demande du propre parti de Le Pen, qui a demandé à comparaître fin 2022, dans ce qui semble être une tentative de faire cesser les accusations et les soupçons qui planent sur la prétendue ingérence russe en France par l’intermédiaire du National Groupe .

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