Le parti de Le Pen reproche le "négation démocratique" après s'être retrouvé sans présider aucune commission parlementaire

MADRID, 20 juillet (EUROPA PRESS) –

Le parti d'extrême droite du Rassemblement national a déploré de n'avoir remporté la présidence d'aucune des commissions de l'Assemblée nationale, alors qu'il comptait 143 de ses 577 membres à l'issue du second tour des élections législatives du 7 juillet, au cours desquelles le Nouveau Parti populaire Le Front a été la formation la plus votée après un cordon sanitaire contre le parti dirigé par Marine Le Pen.

L'extrême droite n'a obtenu aucune des vice-présidences, ni aucun poste de questeur des trois en jeu, ni même un secrétaire des douze, ce qui représente un « déni de démocratie » pour le député du Rassemblement national Laurent Jacobelli. En revanche, en 2022, l’AN a obtenu deux postes de vice-président avec moins de députés, soit 89.

« Nous sommes, finalement, les seuls à avoir joué le jeu démocratique », a-t-il déploré dans des déclarations à BFMTV. « C'est notre fierté. La honte retombe sur ceux qui ont prévu de faire taire 11 millions d'électeurs », a déclaré Jacobelli.

La chef de file du parti, Marine Le Pen, a critiqué « une manœuvre honteuse » pour « l'accord entre les macronistes et Laurent Wauquiez pour accorder à ce dernier la représentation à laquelle l'AN avait légitimement droit », a-t-elle reproché. « Près de 11 millions d'électeurs sont ainsi dépossédés au profit d'un parti qui n'en rassemble que 1,5 million », a-t-il dénoncé.

« Nous sommes en présence de députés qui décident d'ignorer le vote de plus de 11 millions d'électeurs », a ajouté Sébastien Chenu, également député du Groupe national, dans X. « Déni, mépris… en pensant aux 11 millions d'électeurs », a-t-il souligné.

Dans la nuit de vendredi à samedi, les membres du bureau de l'Assemblée nationale ont été élus et, à la surprise générale, le Nouveau Front populaire (NFP) a obtenu la majorité absolue avec douze représentants. Il sera toutefois présidé par Yaël Braun-Pivet, proche du président centriste Emmanuel Macron.

Samedi déjà, les présidences des huit commissions thématiques de l'Assemblée nationale ont été élues. Le champ présidentiel a remporté six présidences et Éric Coquerel (La Francia Insumisa, NFP) a été réélu à la tête de la Commission des Finances, considérée comme la plus importante et habituellement réservée à l'opposition.

La commission des Affaires sociales est revenue à Paul Christophe (Horizons, centre) ; la Commission des Lois, pour Florent Boudié (Ensemble pour la République, centre) ; la Commission des Affaires étrangères, pour Jean-Noël Barrot (Démocrates, centre), la Commission Défense, pour Jean-Michel Jacques (Ensemble pour la République, centre) ; la commission des questions économiques, pour Antoine Armand (Ensemble pour la République, centre) ; la commission des Affaires culturelles, pour Fatiha Keloua-Hachi (Parti socialiste français, NFP) ; et la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, pour Sandrine Le Feur (Ensemble pour la République, centre).

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