Le parquet national antiterroriste (PNAT) a requis la réclusion à perpétuité contre Salá Abdeslam, seul rescapé du groupe de terroristes islamistes qui a fait 90 morts dans les attentats du 13 novembre 2015 dans la salle du Bataclan.

« On ne peut que constater que malgré ses propos, malgré ses larmes, Salá Abdeslam est resté fidèle à son idéologie jusqu’au bout, incapable d’exprimer le moindre regret », a déclaré l’avocate Camille Hennetier, selon ‘Ouest France’.

La justice française a finalisé ce vendredi l’accusation après neuf mois de procès et six ans et demi après la nuit au cours de laquelle Abdeslam et deux autres terroristes ont abattu 90 personnes dans la salle de concert. Au total, 130 personnes ont été tuées par différentes attaques coordonnées dans différents endroits de Paris.

Le parquet a requis des peines allant de cinq ans de prison à la réclusion à perpétuité contre les prévenus, parmi lesquels figure Mohamed Abrini, considéré comme un complice d’Abdeslam dans les jours précédant l’attentat, qui a également été requis de réclusion à perpétuité assortie d’une peine de sûreté. de 22 ans.

De même, la réclusion à perpétuité a été requise pour « complicité » de Mohamed Bakkali, déjà condamné à 25 ans pour avoir été le « conducteur » des jihadistes responsables de l’attentat raté d’un train Thalys entre Amsterdam et Paris survenu le 21 août 2015. .

Abdeslam, seul rescapé du commando terroriste, a la nationalité française et est né à Bruxelles en septembre 1989. Jusqu’au 13 novembre 2015, son casier judiciaire était constitué de délits mineurs qui lui auraient valu des arrestations, des amendes et même des peines de prison mineures.

Salá Abdeslam avait loué une Volkswagen Polo en Belgique qui a été retrouvée près de la chambre. Son nom était également lié à une Renault Clio et à une réservation de deux chambres d’hôtel en dehors de Paris peu avant les attentats.

Au début du procès, il s’est autoproclamé « combattant de l’Etat islamique » et a souligné qu’il avait décidé « de son plein gré » de ne pas faire exploser la ceinture avec des explosifs qu’il transportait et que, s’il a d’abord dit que cela ne travail, c’était par honte.

Les attentats de novembre 2015 constituent l’épisode terroriste le plus meurtrier de l’histoire de France, avec un total de 130 morts et plus de 400 blessés. La salle du Bataclan, le Stade de France et plusieurs rues du centre de Paris ont été le théâtre des attentats.

KRAYEM ET AYARI

La justice française a également requis la réclusion à perpétuité, assortie d’une « période de sûreté » de 30 ans et l’interdiction définitive d’entrer sur le territoire français, contre Sofien Ayari, l’un des compagnons d’Abdeslam en Belgique, et contre Oussama Krayem, de nationalité suédoise et âgé de 24 ans. de l’âge.

Krayem a été surpris en train d’accompagner un terroriste qui s’est suicidé dans une station de métro lors d’un autre attentat à Bruxelles et a été identifié, en revanche, dans une voiture dans laquelle Abdeslam circulait également à un poste de contrôle en Allemagne.

De son côté, Ayari, un ressortissant tunisien né le 9 août 1993, a été condamné à 20 ans de prison pour tentative de meurtre lors d’une fusillade contre la police belge quelques jours avant une série d’attentats dans la capitale belge.

La cellule jihadiste installée à Bruxelles, et liée aux attentats de Paris, a attaqué le réseau de l’aéroport et du métro de la capitale, faisant une trentaine de morts. Les deux hommes, revenus ensemble de Syrie, ont fréquenté les mêmes repaires en Belgique après l’attentat du 13 novembre en France.

PEINES DE PRISON

Par ailleurs, le PNAT a requis contre Hamza Attu la peine maximale, soit six ans de prison pénale ; contre Abdelá Chua six ans et contre Ali Oulkadi cinq ans de prison, comme le rapportent différents médias français.

D’autres impliqués ont également écopé de peines de prison similaires, comme Farid Jarjach, pour avoir participé à une association de malfaiteurs terroristes, ainsi qu’Ali al Hadad Asufi, pour qui ils demandent 16 ans de prison, ainsi qu’une interdiction d’entrer sur le territoire français. .

La réclusion à perpétuité n’existant pas en France, la Justice a prévu un mécanisme de révision de la durée de la « période de sécurité » pour tenir compte de l’évolution du condamné en détention, comme l’explique France TV Info.

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