MADRID, 17 juin (EUROPA PRESS) –

Le parquet français a requis douze mois de prison, dont six en régime fermé, pour l’ancien président Nicolas Sarkozy, dans le cadre du procès qui examine les prétendues irrégularités comptables de sa campagne pour les élections présidentielles de 2012.

L’affaire dite « Bygmalion » tourne autour d’une prétendue falsification de factures afin que la campagne de Sarkozy reste en dessous de la limite fixée par la réglementation française. Les enquêteurs soupçonnent que le coût réel était d’environ 42 millions d’euros, bien au-dessus des 22,5 millions requis.

Les procureurs ont reproché à Sarkozy sa « négligence totale » en matière de gestion financière, c’est pourquoi ils lui demandent de passer au moins six mois derrière les barreaux et de payer une amende de 3.750 euros, rapporte la télévision publique. Mardi, l’ex-président a défendu devant le tribunal qu’il n’était pas au courant des problèmes d’organisation, ce que le ministère public a partiellement reconnu.

Le parquet a requis quatre ans de prison ferme contre Eric Césari, ancien leader de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), ainsi que trois ans contre Jérôme Lavrilleux, directeur adjoint de campagne. Le scandale éclabousse également les fondateurs de la firme de communication Bygmalion, épicentre du complot.

Sarkozy avait déjà été condamné début mars à trois ans de prison pour corruption et trafic d’influence, à l’issue d’un procès dans lequel il a été conclu qu’il avait offert un traitement de faveur à un juge en échange d’informations privilégiées.

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