Le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a défendu dimanche la proposition du président Emmanuel Macron d'embargo sur les armes destinées à être utilisées par Israël contre la population de Gaza, comprenant que “le temps presse” et que la guerre dans l'enclave palestinienne s'étend à chaque passage. jour.
Si Lecornu a déploré que les propos de Macron aient été « mal interprétés à certains égards », il a également reconnu d'importantes différences avec Israël sur la trajectoire du conflit.
“Les dirigeants israéliens tombent dans plusieurs pièges. Le premier est de ne pas respecter le droit humanitaire”, a déclaré Lecornu à propos des plus de 42 000 Palestiniens tués dans ces bombardements et des incidents entre Israël et la force de maintien de la paix de l'ONU, lors de son invasion. du sud du Liban.
“Deuxièmement, Israël connaît des succès tactiques en termes militaires, mais cela ne signifie pas qu'il s'agit d'une solution”, a poursuivi le ministre, “et les armes n'ont de sens que lorsqu'il y a un projet politique et une solution politique derrière”.
“Donc, dans les semaines ou les jours à venir, quelque chose d'encore plus grave pourrait se produire”, a déploré Lecornu dans une interview à la chaîne RTL dans laquelle il a toutefois réitéré que “la France est une alliée” d'Israël “pour de nombreux désaccords qui existent”. lorsqu'il mène une guerre” et qu'il ne permettrait jamais que le pays soit laissé sans protection face à une menace extérieure.
Cependant, Lecornu a également attiré l'attention sur la nature du conflit à Gaza, représentatif de ce qui pourrait être une « guerre régionale plus directe entre la République islamique d'Iran et Israël ».
“Tout est concordant”, a-t-il indiqué avant de relier “la maîtrise de l'escalade au Moyen-Orient avec la sécurité d'Israël, qui doit être non négociable”. “La question terroriste s'impose aussi à nous puisque nous sommes une des puissances européennes qui a malheureusement fait le plus de victimes du terrorisme”, a-t-il commenté avant de nuancer la demande de Macron comme s'il s'agissait d'une évaluation historique.
“Il ne les a jamais présentées comme une menace. Il a simplement voulu souligner que, depuis l'après-guerre, le droit international a toujours protégé l'existence de l'Etat d'Israël”, a-t-il indiqué.