MADRID, 12 (EUROPA PRESSE)
Le leader de l'extrême droite Reconquista, Éric Zemmour, a annoncé ce mercredi l'expulsion de sa « numéro deux », la vice-présidente du parti Marion Maréchal, après qu'elle ait tenté de négocier une alliance avec le Rassemblement national (AN) de Marine Le Stylo face aux élections législatives fin juin.
« Marion Maréchal, Guillaume Peltier, Nicolas Bay et Laurence Trochu ont été exclus de notre mouvement, Reconquista », a déclaré dans un message sur le réseau social le président de l'AN, Jordan Bardella, une éventuelle coalition.
La rencontre entre les deux s’est toutefois terminée sans accord car le parti dirigé par Le Pen rejetait tout type de lien avec Zemmour. « Cela m'attriste de devoir commenter ces conflits internes à l'heure où notre pays est en train de mourir », a ajouté le leader de Reconquista sur le réseau social précité.
Zemmour a également déclaré qu'il se sentait « dégoûté et blessé » par les actions de son « numéro deux ». « À peine 48 heures après avoir été élue par 1,3 million d'électeurs de la Reconquista, elle a choisi de vendre notre parti », a-t-il conclu.
Maréchal l'a indiqué sur le réseau social Emmanuel Macron, dans le but de « sauver » le pays.
De son côté, Le Pen a salué la position « courageuse » de Maréchal, qui a appelé à voter pour AN. « Compte tenu de la gravité des problèmes, Marion Maréchal a choisi, dans le contexte exceptionnel que connaît le pays, de faire passer l'intérêt national avant les considérations partisanes », a-t-il ajouté sur le réseau social précité.
La vice-présidente de Reconquista avait publié sur ses réseaux sociaux une lettre avec d'autres membres de son parti – ceux cités par Zemmour – dans laquelle elle reconnaissait avoir « tout essayé » pour que Reconquista puisse être représentée dans la coalition tracée par AN et qui le leader de Los Republicanos, Eric Ciotti, s'est rallié à son propre parti, qui l'a expulsé ce mercredi.