Le projet de loi, qui avait déjà eu la bénédiction du Congrès, établissait que la Banque centrale devait fixer des limites semestrielles aux taux d’intérêt appliqués par les entités financières. Le gouvernement n’a pas promulgué la loi car elle était considérée comme inconstitutionnelle.

Le Gouvernement péruvien a décidé de ne pas promulguer une loi approuvée en décembre dernier par le Congrès qui fixe des plafonds aux taux d’intérêt appliqués par les entités financières, également connu sous le nom de «taux d’usure».

La norme a reçu l’aval du législateur avec 87 voix pour, 8 contre et 17 abstentions et a été exonérée du deuxième tour après avoir reçu les 90 voix nécessaires pour éviter cette exigence.

La loi établissait, entre autres, que la Banque centrale devait fixer des limites semestrielles aux taux d’intérêt facturés par les entités financières du pays. Si la limite maximale était dépassée, l’entité encourrait le crime d’usure.

Cependant, l’exécutif a décidé de le rejeter au motif qu’il « porte atteinte à la stabilité du système financier et à la protection de l’épargne » et générerait « de graves dommages économiques et l’exclusion financière, principalement pour les petits consommateurs ».

La proposition a engendré dès son origine un large rejet des économistes, des représentants des entités financières et du gouvernement et, dans son processus législatif, elle n’a reçu d’avis favorable d’aucune des entités économiques.

Le président de la Commission de défense du consommateur du Congrès, Johan Flores, avait déclaré que cela profitait à tous « ceux qui paient des taux d’intérêt élevés ».

Mais le gouvernement a fait valoir qu’en Amérique latine et dans les Caraïbes, 79% des pays avec plafonnement des taux « présentent un niveau d’inclusion financière plus faible » par rapport aux pays qui, comme le Pérou, autorisent la libre concurrence des taux d’intérêt.

Des restrictions supplémentaires qui ont durci le débat

Le mécontentement du Gouvernement et des entités financières pour l’approbation de la loi ne résidait pas seulement dans l’instauration d’un plafond d’intérêt. La règle contenait également d’autres dispositions controversées.

Par exemple, elle interdisait la capitalisation des intérêts et le recouvrement de pénalités ou autres commissions autres que les intérêts en cas de défaut ou de retard de paiement du crédit.

Il a également institué des sanctions pour ceux qui imposaient des clauses «abusives» sur les taux d’intérêt et éliminé certains frais tels que l’adhésion ou l’affiliation et la commission de retrait à un guichet automatique, une fenêtre ou d’autres agents dans un endroit autre que celui où un compte était ouvert.

Le ministère de l’Économie et des Finances a soutenu que « ladite proposition contrevient au principe constitutionnel de la libre concurrence, de la liberté des affaires et de la liberté de contrat » ​​et la considère comme une forme extrême d’intervention de l’État.

Avec EFE et AP

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