MADRID, 28 juin (EUROPA PRESS) –
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a ordonné ce mercredi une enquête contre un syndicat de policiers d’extrême droite qui a justifié dans un message sur les réseaux sociaux la mort par balle d’un adolescent de 17 ans aux mains d’un membre des forces de sécurité .sécurité lors d’un contrôle routier à Nanterre.
« Le groupe ‘France Police’, qui ne représente en rien les syndicats de la Police nationale (…) a publié un tweet inacceptable », lit-on dans le communiqué du ministère de l’Intérieur, qui intentera une action en justice contre le syndicat en vertu de l’article 40 du le code pénal français.
Le profil du syndicat a été suspendu sur Twitter après avoir publié un message justifiant la mort du jeune homme : « En arrêtant son véhicule, ils ont protégé sa vie et celle des autres usagers. Les seuls responsables de la mort de ce voyou sont ses parents, incapables pour éduquer leur fils », a-t-il déclaré.
L’Assemblée nationale a observé une minute de silence ce mercredi après un incident qui a choqué le pays. La Première ministre française, Elisabeth Borne, a appelé au calme et assuré que « justice sera rendue », l’intervention policière « n’ayant pas respecté les règles d’action ».
Un autre syndicat, l’Alliance de la police nationale, a critiqué les déclarations du président français Emmanuel Macron, qui a qualifié la mort du jeune homme « d’inexcusable ». « Nous avons droit à la présomption d’innocence », a déclaré son porte-parole, Rudy Manna, à la chaîne française BFMTV.
De son côté, l’extrême droite Marine Le Pen, leader du Groupe national, a qualifié les propos du président « d’exagérés », assurant avoir été « surprise » par la réaction rapide du gouvernement français à la mort du jeune homme.
Les faits se sont déroulés mardi vers 8 h 30, lorsqu’un adolescent de 17 ans a reçu une balle dans la poitrine à un poste de contrôle de la police, après que son véhicule a été intercepté. Dans un premier temps, la Police a signalé une tentative de délit de fuite, mais une vidéo a démenti cette version et un agent reste en garde à vue pour sa responsabilité présumée dans un crime d’homicide, selon le parquet de Nanterre.
Après cela, des manifestations ont éclaté dans la nuit qui ont fait 24 policiers blessés et une quarantaine de véhicules incendiés. Les autorités craignent de nouvelles émeutes. D’autres incidents, bien que d’un niveau inférieur à ceux de Nanterre, ont également été signalés dans d’autres quartiers de la région parisienne, selon franceinfo.