Le convoi militaire français retenu au Burkina Faso depuis plus d’une semaine en raison des protestations contre l’opération de l’armée française au Sahel a finalement réussi à reprendre sa route vers le Niger, où il devrait arriver dans les dernières heures.

Le convoi a été bloqué près de la ville de Kaya par de jeunes manifestants qui protestaient contre l’opération dite Barkhane, au début de quelques jours de grande tension qui était sur le point de déborder le week-end dernier lorsqu’au moins quatre personnes ont été blessées lors d’un opération de dispersion menée par les forces françaises.

Parallèlement, les médias du pays ont dénoncé des coupures d’accès à Internet dans la région finalement confirmées par le gouvernement ce mercredi, invoquant des raisons de « sécurité publique » après une série d’attentats terroristes la semaine dernière, qui ont fait des dizaines de morts.

Désormais, selon des sources de Radio France Internationale (RFI), les barrages routiers de Kaya, qui empêchaient jusqu’alors d’emprunter la route du Niger, sont en train de disparaître. La nuit dernière, et selon les médias, les 90 véhicules chargés de marchandises « ont pu reprendre leur route et traverser la ville sans incident ».

De manière générale, le pays africain a connu une augmentation significative des attaques depuis 2015. Celles-ci, le travail à la fois de l’affilié d’Al-Qaïda et de l’affilié de l’État islamique dans la région, ont également contribué à l’augmentation des violences intercommunautaires et ont fait de May l’auto- les groupes de défense fleurissent, auxquels le gouvernement burkinabé a ajouté des « volontaires » ces derniers mois pour aider dans la lutte contre le terrorisme.

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