MADRID, 11 août (EUROPA PRESS) –

Le Conseil d’État français a suspendu ce vendredi la dissolution prononcée par le gouvernement contre l’organisation écologiste radicale Levantamientos de la Tierra (SLT, pour son sigle en français), alléguant qu’elle « porte atteinte à la liberté d’association ».

La plus haute juridiction administrative du pays a précisé qu’il existait de « sérieux doutes » sur la qualification de « provocation d’actes violents » contre les personnes et les biens qui pèse sur l’organisation, mise hors la loi fin juin.

« Pour que la demande de suspension préventive soit accordée, deux conditions doivent être remplies : que la mesure en cause soit caractérisée par une situation d’urgence et qu’il existe un doute sérieux sur sa légalité », a-t-il rappelé dans un communiqué.

Le Conseil d’Etat français a également assuré que les « actions promues » par l’organisation écologiste, qui « ont conduit à des atteintes aux biens » dans le cadre des « initiatives de désobéissance civile », ont été « rares ».

« Les motifs fournis par le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer pour justifier la légalité du décret de dissolution des Levantamientos de la Tierra ne sont pas suffisants. (…) Après cette décision provisoire, le Conseil d’État rendra ultérieurement une décision définitive un », s’est installé.

Le gouvernement considère que l’organisation, utilisant la défense de l’environnement comme façade, « incite à commettre des sabotages et des destructions matérielles, également par la violence ». Concrètement, il cite dans son arrêté « des agressions physiques contre les forces de l’ordre », avec le souvenir encore présent des émeutes de Saint-Soline qui ont plongé deux manifestants dans le coma et qui ont également suscité des critiques sur l’action de la police.

De violents affrontements ont eu lieu en mars après qu’une manifestation a été appelée contre la construction de barrages dans la région. En outre, la police française a arrêté 14 personnes considérées comme affiliées à SLT pour leur implication présumée dans une action contre une entreprise de ciment en décembre 2022.

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