Brazil AG Office presses Meta over illegal gambling ads

Le Brésil intensifie la lutte contre la publicité illégale de jeux d’argent en ligne

Alors que la publicité légale est déjà sous surveillance au Brésil, le bureau du procureur général se concentre désormais sur les opérateurs illégaux.

Le bureau du procureur général (AGU) au Brésil demande à Meta de supprimer les publicités illégales de jeux d’argent de ses plateformes de médias sociaux.

L’AGU a annoncé mercredi avoir envoyé une notification extrajudiciaire à Meta, la société mère de Facebook et Instagram.

La notification demande à Meta de supprimer les publicités pour les sites de jeux d’argent qui n’ont pas l’autorisation requise du régulateur brésilien, le Secrétariat des prix et des paris du ministère des Finances, pour opérer sur le marché fédéral en ligne.

La notification a été envoyée après une recherche dans la bibliothèque publicitaire de Meta qui a identifié “des centaines” de résultats pour des publicités actives provenant de profils non autorisés à faire de la publicité pour les jeux d’argent.

L’AGU demande la suppression des publicités illégales de jeux d’argent dans les 48 heures suivant la publication de la notification, tout en demandant également à Meta de s’abstenir de promouvoir des sites de jeux d’argent sans licence à l’avenir.

La notification à Meta se lit comme suit :

« Il s’agit donc d’une activité clairement illégale (étant donné que ces profils ne sont pas autorisés par le ministère des Finances), qui peut également être liée à l’évasion fiscale, au blanchiment d’argent, aux crimes contre les relations de consommation, à la fraude et à d’autres pratiques illégales, constituant leur publicité comme une activité tout aussi illégale. »

Les plateformes numériques responsables des publicités illégales de jeux d’argent

Dans le document, l’AGU note la récente décision de la Cour suprême fédérale (STF) sur l’article 19 du cadre juridique brésilien des droits civils pour Internet.

La décision de la STF du 26 juin a jugé l’article 19 partiellement inconstitutionnel, ce qui signifie que les plateformes numériques sont désormais présumées responsables des publicités illégales, à moins qu’elles ne puissent prouver qu’elles ont agi avec diligence et dans un délai raisonnable pour rendre le contenu indisponible.

Dans la notification de l’AGU à Meta, il est indiqué que les récentes mises à jour de la société concernant ses politiques publicitaires, qui rendent obligatoire la demande d’autorisation pour promouvoir les jeux d’argent en ligne sur ses sites, comportent toujours des failles qui doivent être corrigées.

Un certain soulagement publicitaire pour les opérateurs agréés ?

Cette initiative de l’AGU sera probablement bien accueillie par les opérateurs agréés au Brésil, qui sont eux-mêmes sous le feu des critiques pour leur publicité.

En mai, le secteur réglementé a été stupéfait lorsque le Sénat brésilien a approuvé une série de restrictions publicitaires proposées, notamment une interdiction des publicités de paris pendant les retransmissions en direct d’événements sportifs, ainsi qu’une interdiction générale de la publicité imprimée.

L’utilisation de célébrités, telles que des athlètes, des artistes et des influenceurs, serait interdite, tandis que la publicité à la télévision, en streaming, sur les sites de médias sociaux et sur Internet ne serait autorisée qu’entre 19h30 et minuit.

Les publicités à la radio, quant à elles, ne seraient autorisées qu’entre 9h et 11h, et entre 17h et 19h30.

Il appartient désormais à la Chambre des députés de voter sur la mise en œuvre de ces mesures.

De nombreux acteurs du secteur agréé ont réagi avec fureur à ces propositions, avertissant qu’elles risquaient de semer davantage la confusion chez les parieurs quant aux sites légaux et illégaux, les opérateurs du marché noir étant prêts à en profiter.

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