Le gouvernement du Bénin a porté à huit le nombre de morts dans l’attaque perpétrée mardi dans un parc national situé près de la frontière avec le Burkina Faso et le Niger et a confirmé que parmi les morts figure un citoyen français, sans pour le moment qu’il y ait un revendiquer la paternité de l’événement.

Le secrétaire général de l’exécutif béninois, Edouard Ouin-Oro, a indiqué dans un communiqué que deux patrouilles de gardes forestiers de l’organisation non gouvernementale African Parks ont été touchées par l’explosion d’un engin artisanal dans l’O.

Ainsi, il a souligné que cette attaque « avait fait un total de huit morts » et a précisé qu’il s’agissait de cinq gardes forestiers, un agent civil d’Africa Parks, son instructeur français et un membre des Forces armées, avant d’ajouter que douze autres des personnes ont été blessées.

Le Gouvernement a ajouté qu' »une patrouille de reconnaissance a subi le même sort jeudi, faisant une nouvelle victime civile, un agent d’Africa Parks, ce qui porte à trois le nombre d’engins explosifs activés », avant de transmettre ses condoléances aux proches du défunt.

Le communiqué, publié après une réunion extraordinaire convoquée par le président du Bénin, Patrice Talon, indique que la zone frontalière avec le Niger et le Burkina Faso est considérée comme « critique » en raison de l’augmentation des opérations terroristes et a promis d' »intensifier » la lutte contre terrorisme.

« Compte tenu de la nature des faits en cause, cette stratégie en cours sera accélérée car, bien que le phénomène soit mondial et concerne particulièrement notre sous-région, il ne peut être au-delà de nos possibilités et ne diminuera pas notre détermination à y faire face avec succès », souligne-t-il. .

Pour cette raison, le Gouvernement a donné des garanties à la population sur la position de l’Armée contre le terrorisme et a souligné que la stratégie des autorités « garantira la sécurité de la zone critique pour garantir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire national ».

Jusqu’à présent, la France n’a pas confirmé la mort d’un citoyen du pays européen dans l’attaque, bien que le parquet antiterroriste ait ouvert une enquête à ce sujet. Des sources citées par la radio Beninsea Frissons ont indiqué que cette personne avait été portée disparue après l’attaque et que son corps avait été retrouvé par la suite dans la zone.

Selon certains médias français, la victime avait fait partie des Forces armées françaises et se trouvait dans la zone en train d’effectuer des missions de formation pour les rangers qui protégeaient les installations de ce parc, géré par l’ONG African Parks.

L’événement dans le parc national du W s’est produit quelques jours seulement après que les autorités béninoises ont confirmé samedi la mort d’un terroriste présumé dans le cadre d’une attaque contre une position militaire dans la ville de Yangoli, située dans le nord-ouest du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso.

La précédente attaque de ce type dans le nord du Bénin a eu lieu début janvier, lorsque deux soldats ont été tués par l’explosion d’une bombe. Un rapport publié en juin 2021 indiquait que le nord du Bénin présente plusieurs des conditions qui ont permis aux groupes jihadistes d’étendre leur inexorable avancée dans les pays du Sahel.

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