MADRID, 17 déc. (EUROPA PRESS) –
Ayoub El Khazzani, le Marocain responsable de l’échec de l’attentat contre un train Thalys entre Amsterdam et Paris survenu le 21 août 2015, a été condamné jeudi à la réclusion à perpétuité par un tribunal spécial de la capitale française, selon la chaîne BFMTV.
El Khazzani, contre qui le parquet avait justement demandé la peine de réclusion à perpétuité, n’a pas réussi à convaincre le tribunal qu’il avait agi sur les ordres d’Abdelhamid Abaaoud, présumé coordinateur des attentats de novembre de cette année à Paris, qui l’a convaincu attaquer «des soldats américains et des membres de la Commission européenne», comme il l’a dit lors du procès.
Avec le Marocain de 31 ans, trois autres accusés ont également été condamnés. Bilal Chatra, qui aurait guidé El Khazzani et Abaaoud entre la Syrie et la Belgique, a été condamné à 27 ans de prison, tandis que Mohamed Bakkali, considéré comme le « conducteur » des djihadistes et qui a également participé à la logistique des attentats de Paris, a été condamné à 25 ans de prison. Enfin, Redouane El Amrani Ezzerrifi a été condamné à sept ans pour avoir aidé Abaaoud à se rendre en France.
«Peu de cas d’attaques permettent de juger les auteurs», a souligné le parquet dans son plaidoyer final, déplorant que le principal accusé «n’ait pas été à la hauteur de la tâche» et n’accepte pas ses faits.
Le Khazzani a été arrêté grâce à l’intervention de plusieurs passagers, dont trois militaires américains qui voyageaient en tant que touristes, qui ont réussi à le réduire et à le désarmer avant qu’il n’attaque. Le Marocain était armé d’une Kalachnikov, de 300 cartouches, d’un pistolet Luger, d’un couteau utilitaire et d’un bidon d’essence.
Dans son discours final ce jeudi, il a exprimé ses regrets et s’est excusé « pour les victimes que j’ai librement attaquées ». En outre, il s’est également excusé de ne pas avoir pu répondre aux questions posées depuis le parquet, notamment sur ce qu’il savait des attentats commis dans la capitale trois mois plus tard. Au cours du procès, sa défense a affirmé qu’il était un «pion» et qu’il «suivait les ordres».