L’ancienne ministre française de la Justice Christiane Taubira a annoncé ce vendredi qu’elle envisageait déjà sérieusement d’annoncer sa candidature à la présidentielle tant qu’elle parviendra à rallier derrière elle toutes les forces de la gauche mourante française.

« J’ai toujours dit que j’assumerais mes responsabilités. Je vois l’impasse dans laquelle nous sommes. Par conséquent, j’envisage d’être candidat aux élections présidentielles de la République française », a commenté Taubira dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Cependant, Taubira a indiqué que son annonce finale est conditionnée à une candidature avec mentions. « Je ne serai pas un autre candidat. J’utiliserai toutes mes forces pour épuiser jusqu’à la dernière possibilité d’un consensus, et nous nous reverrons à la mi-janvier », a-t-il ajouté dans un message dans lequel il proposait comme solution l’incertitude. et la faiblesse institutionnelle.

« Ce qui compte, c’est la fragilité du quotidien de millions d’entre vous, les incertitudes de l’avenir, la fragmentation du travail dans la société française, la lenteur de l’Union européenne face aux urgences, les échecs de la communauté internationale face aux de tant de troubles dans le monde », a indiqué celui qui était candidat du Parti radical de gauche aux élections présidentielles de 2002.

Pour l’instant, Taubira a réalisé avec cette annonce une partie de la réactivation qu’il demandait. Le candidat des Verts, Yannick Jadot, a déjà répondu sur BFMTV à l’éventuelle annonce de la candidature de l’ancien ministre par une demande d’unité. « Attention à ne pas détourner l’attention des Français de nos propositions pour sortir de l’impasse », a demandé Jadot, tandis que la candidate socialiste, Anne Hidalgo, a une nouvelle fois prôné la tenue d’une primaire entre tous les partis de gauche pour accumuler des forces.

« Christiane Taubira a validé ce matin l’idée que nous devons nous réunir devant nos concitoyens, pour qu’ils comprennent tellement pourquoi il y a cette division, mais aussi pour qu’ils voient ce que la gauche peut leur apporter un projet, et Je ne vois pas d’autre façon de le faire que de le faire par un vote organisé », a déclaré dans des commentaires recueillis par ‘Le Monde’. « La meilleure façon de départager les candidats est de faire confiance à une primaire ouverte », a-t-il fait remarquer.

« Travaillons avec tous les candidats de gauche et tous les écologistes sur une plate-forme sur des sujets sur lesquels nous sommes attendus et sur lesquels nous devons agir d’urgence », a ajouté la maire de Paris, qui a également proposé un débat télévisé pour que l’opinion publique peuvent se prononcer sur leur candidature de gauche préférée.

Le candidat socialiste apparaît avec une intention de vote de 5%, selon un sondage publié au début du mois par franceinfo qui place Jadot (7 %) et le candidat de La Francia Insoumise (LFI), Jean Luc Mélenchon, devant eux. Cela tourne autour des 8%, loin des forces de droite qui semblent les mieux placées pour expulser Emmanuel Macron de l’Elysée en avril 2022.

Hidalgo a déjà formulé cette possibilité précisément ce mois-ci et elle a été rejetée par ses rivaux. Le député LFI Eric Coquerel a regretté qu’Hidalgo « ne puisse pas proposer la machine à défaite qu’il a inaugurée en 2016 », lorsque le Parti socialiste est passé du pouvoir à moins de 7 % des voix aux élections présidentielles de 2017. que Macron a finalement remporté, diriger un nouveau parti.

Le candidat du Parti communiste, Fabien Roussel, a également souligné sur BFMTV qu’il avait « beaucoup de différences » avec Hidalgo. Pour Roussel, la solution à la fragmentation actuelle n’est pas de proclamer une personne ordinaire, mais de débattre « de ce que » les différents mouvements peuvent fédérer.

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