L’ancien ministre français de la Justice Robert Badinter, dont on se souvient en France comme l’architecte politique de l’abolition de la peine de mort et l’une des principales figures marquantes de l’époque de François Mitterrand encore en vie, est décédé à l’âge de 95 ans.
Le président français Emmanuel Macron a souligné dans un message de condoléances que Badinter était « l’homme qui a aboli la peine de mort » puisque, avec lui au ministère de la Justice, la France a approuvé en 1981 une loi mettant fin à la peine capitale. « C’était une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français », a-t-il déclaré.
La dernière apparition publique de Badinter remonte à 2021, lorsqu’il participait, aux côtés de Macron, à un événement au Panthéon pour commémorer précisément le quarantième anniversaire de l’abolition de la peine capitale.
De son côté, le Premier ministre Gabriel Attal a également déploré ce décès sur les réseaux sociaux, rappelant la longue carrière de cet avocat au sein des institutions publiques et soulignant qu’il a consacré « chaque seconde de sa vie » à « se battre pour ce qui était juste, pour les libertés fondamentales ».
« L’abolition de la peine de mort reste à jamais son héritage en France. Nous lui devons beaucoup. Nos droits et nos libertés lui doivent beaucoup », a souligné Attal.