Le gouvernement de Vladimir Poutine reconnaît que la Russie est en proie à sa pire crise depuis trois décennies en raison de sanctions occidentales sans précédent après le début de la guerre en Ukraine. Le Premier ministre Mikhail Mishustin a déclaré que les tentatives d’isoler le pays de l’économie mondiale « échoueront ».

Le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février 2022, a également marqué le début d’un exode commercial massif mené par l’Occident comme stratégie pour « noyer » l’économie de l’ex-nation soviétique.

Après avoir pris des mesures de contrôle des capitaux en représailles aux sanctions, rendant quasiment impossible la vente de leurs actifs par les investisseurs étrangers, le Kremlin a appelé les entreprises à reconsidérer leur retrait du pays.

« Je veux m’adresser individuellement aux entreprises étrangères depuis ces tribunes, celles qui songent encore à partir (…). La Russie reste ouverte à un dialogue constructif », a déclaré le Premier ministre Mikhail Mishustin à la Chambre basse du Parlement jeudi 7 avril.

Le responsable a ajouté qu’ils respectent « le travail et les efforts qu’ils ont investis dans des projets sur notre territoire. Mais s’ils sont obligés de partir, leurs entreprises doivent continuer leurs activités, car nos concitoyens y travaillent. La protection de vos intérêts est notre priorité.

« La pire crise depuis trois décennies »

Le gouvernement de Vladimir Poutine reconnaît que la pression économique occidentale a déclenché la pire crise économique en trois décennies, depuis la chute de l’Union soviétique.

En effet, les sanctions occidentales ont déjà isolé la Russie du réseau financier mondial et ont laissé plusieurs de ses grandes banques sans accès au système de messagerie bancaire international Swift, tandis que certaines ont déjà commencé à refuser les expéditions de pétrole russe, ce qui intensifie le coup financier sur Moscou.

En réponse, le Kremlin, qui estime à 6 000 le nombre de sanctions qui lui ont été imposées, a laissé entendre qu’il pourrait même nationaliser les actifs détenus par les investisseurs occidentaux qui décideraient de partir.

« Le niveau de vie des gens ne peut pas dépendre des caprices des politiciens étrangers », a déclaré le Premier ministre.

Avec Reuters et AP

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