La grève a eu lieu malgré le fait que le gouvernement de Pedro Castillo a épuisé ses efforts pour parvenir à un consensus avec les transporteurs. L’arrêt a été effectué à Lima et dans diverses régions du pays.

Une nouvelle revendication sociale s’accumule au Pérou. Les transporteurs ont entamé une grève échelonnée pour exiger que le gouvernement rétablisse le transport de marchandises en tant que service public, qui s’est terminée le lundi 27 juin, sans incidents majeurs de violence.

De plus, les transporteurs réclament la baisse du prix du gasoil et la régulation des péages après la révision des contrats avec les concessionnaires, entre autres revendications. Dans les centres de Lima, plusieurs vendeurs ont fait le plein de 10 000 tonnes de produits alimentaires, ce qui leur permettra de vendre tranquillement pendant quatre ou cinq jours par crainte d’une grève illimitée.

« En ce moment, le Pérou est confronté à une crise politique, économique et sociale. Pour cette raison, le syndicat des transports de marchandises élève la voix en signe de protestation parce que nous n’en pouvons plus. Nous ne sommes pas des politiciens, nous sommes des chauffeurs, des petits entrepreneurs et nous vivent au jour le jour. Nous sommes dévastés par les problèmes économiques du pays », a déclaré Iván Valencia, dirigeant du Syndicat des transports de marchandises.

Le représentant du Syndicat national des transporteurs de Junín, Walter Solano, a indiqué que 60 % des transporteurs de charges lourdes ne circulaient pas sur l’autoroute centrale, tandis que le secrétaire général du Syndicat des chauffeurs des transports publics de Tacna, Luis Conde, a déclaré que 100 % des ses membres ont accepté la grève et qu’ils envisagent même d’augmenter le prix des billets.

Annoncer de nouvelles journées de mobilisations

« Notre grève est indéfinie jusqu’à ce que les autorités approuvent des règlements qui, comme je l’ai dit, nous permettent de survivre. Nous n’avons pas d’autre choix. Si les règlements ne sont pas approuvés, nous continuerons les manifestations », a déclaré le chauffeur René Delgado.

À Cusco, principale destination touristique du Pérou, les services de transport ferroviaire vers la citadelle de Machu Picchu ont été suspendus, ainsi que la route qui va vers la ville de Puno, sur les rives du lac Titicaca.

Les prix élevés des carburants dans le monde, causés par l’invasion russe en Ukraine, réveillent le mécontentement social au Pérou. Le gouvernement du président Pedro Castillo cherche des mesures pour freiner la hausse du coût de la vie, mais le taux d’inflation annuel reste autour de 8%, son plus haut niveau depuis 24 ans.

Les transporteurs s’attendent à une nouvelle grève le lundi 4 juillet, jusqu’à ce que Castillo réponde à leurs demandes.

avec EFE

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