Certaines des principales figures du bloc de gauche français, le Nouveau Front populaire, ont averti que les députés proches du président français Emmanuel Macron pourraient parvenir à une sorte d'accord avec le Rassemblement national ultranationaliste, dirigé par Marine Le Pen, pour obtenir la présidence de l'Assemblée nationale, la Chambre basse du Parlement français.
Le président du Parti socialiste, Olivier Faure, a mis en garde contre ce qu'il considère comme un « vol », tandis que la chef du groupe parlementaire de la France Insoumise, Mathilde Panot, a dénoncé que, dans un tel cas, le président Macron serait ce qui constitue une sorte de « coup d'État antidémocratique », selon la presse française.
« La logique politique voudrait que le vainqueur soit quelqu'un du Nouveau Front populaire », a déclaré Faure, rappelant que l'alliance progressiste est, avec 182 députés, le principal bloc à la Chambre basse après les récentes élections législatives. La coalition macroniste a remporté 168 sièges, suivie du Groupe national, avec 143 sièges.
Les principales figures de la gauche française accusent les macronistes de tisser des « alliances » – non seulement avec les partis de droite, mais même avec ceux de Le Pen – pour garantir que leur candidate Yaël Braun-Pivet obtienne le soutien nécessaire pour revalider son mandat. à la tête de l'Assemblée nationale.
Le Parti socialiste, La Francia Insumisa, le Parti communiste et les « verts » – principaux membres du Nouveau Front populaire – se sont mis d'accord la veille pour présenter le communiste André Chassaigne comme candidat d'unité à la présidence de l'Assemblée nationale.
La Chambre basse française tiendra un vote ce jeudi pour élire qui sera son prochain président. Les candidats, outre Chassaigne, sont le macroniste Braun-Pivet, dernier leader de la Chambre ; le candidat du Rassemblement national, Sébastien Chenu ; le centriste Charles de Courson ; et Naïma Moutchou, du parti Horizontes.
Malgré cet accord trouvé par les partis de gauche, les négociations pour parvenir à un consensus et présenter un candidat au poste de Premier ministre restent au point mort sur fond d'accusations croisées de veto.