Le président de la France, Emmanuel Macron, a dirigé ce jeudi le premier Conseil des ministres depuis sa victoire électorale et peut-être le dernier avec Jean Castex à la tête du gouvernement, dans la mesure où sa démission est attendue au cours de ces jours pour relancer le travail de l’exécutif avant les élections législatives.

Ce jeudi « n’est pas le dernier Conseil des ministres du premier quinquennat d’Emmanuel Macron », comme l’a expliqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, devant le média, qui a rappelé que le second mandat ne commencera que le 14 mai à minuit.

Reste cependant à savoir si Castex sera présent aux réunions restantes – celle de la semaine prochaine « n’a pas encore été convoquée », comme l’a reconnu Attal. Le Premier ministre avait déjà annoncé avant les élections qu’il démissionnerait « dans les jours qui suivront » la victoire de Macron.

Le président, pour l’instant, se tait et se borne à lâcher quelques lignes sur le profil qu’il exige du futur chef du gouvernement. Son équipe, quant à elle, pointe du doigt une femme : il n’y en a eu qu’une dans toute l’histoire de la Ve République, Édith Cresson, et c’était il y a trois décennies.

Trois citoyens sur quatre souhaitent qu’il y ait une femme Premier ministre, selon un sondage publié par franceinfo, qui place la ministre du Travail, Élisabeth Borne, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, l’ancienne ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet et de la directrice Véronique Bédague, ancienne directrice de cabinet de Manuel Valls justement pendant son mandat de premier ministre.

En attendant la nomination, Attal a défendu que Macron a désormais une « responsabilité historique » qui l’oblige, par exemple, à « une nouvelle façon de gouverner ». « Nous avons cinq ans pour répondre aux inquiétudes », a-t-il affirmé aux médias.

Macron a déjà promis dans son discours du soir des élections qu’il serait « le président de tous » et s’est engagé à répondre à la « colère » de ceux qui ont voté pour sa rivale, Marine Le Pen, et aux doutes de ceux qui se sont abstenus.

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