MADRID, 5 janv. (EUROPA PRESS) –
Le gouvernement français a exprimé ce jeudi son « soutien » à l’ambassadeur de France au Burkina Faso après que la junte militaire a exigé que Paris le remplace en raison d’une « perte de confiance », au milieu de la détérioration des relations bilatérales.
« J’exprime mon soutien, notre soutien, à notre ambassadeur et à tout le personnel de l’Ambassade, qui accomplissent un travail remarquable dans des conditions difficiles », a déclaré la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, dans une interview à la chaîne de télévision LCI TV.
Ainsi, il a confirmé que le gouvernement français « a reçu une lettre au contenu inhabituel qui incite à la nomination d’un autre ambassadeur », ce qu’il a qualifié de « hors des usages ».
Colonna a également pointé l’existence d' »un discours anti-français » à la suite du coup d’État de janvier 2022 et a indiqué qu' »il pourrait y avoir des liens entre cette campagne et le groupe Wagner, qui a des mercenaires qui commettent des exactions et ne collaborent pas avec le stabilité dans le pays, mais à la prédation de la sécurité et de la violence ».
La France a critiqué le rapprochement entre Ouagadougou et Moscou depuis le coup d’État. Malgré cela, le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a récemment invité la Russie à « prendre sa place » dans le pays africain.
Le Burkina Faso, gouverné par une junte militaire depuis le coup d’État de janvier 2022 contre le président de l’époque, Roch Marc Christian Kaboré, connaît une insécurité accrue depuis 2015. La junte est désormais dirigée par Ibrahim Traoré, qui a organisé un coup d’État en septembre qui était considéré comme un « palais ». putsch’ contre l’ancien dirigeant, Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Les attaques, menées à la fois par l’affilié d’Al-Qaïda et l’affilié de l’État islamique dans la région, ont également contribué à une augmentation de la violence intercommunautaire et ont fait prospérer des groupes d’autodéfense, auxquels le gouvernement burkinabé a ajouté « des volontaires ‘. La détérioration de la sécurité a provoqué une vague de déplacés internes et de réfugiés vers d’autres pays de la région.