Macron reçoit le rapport commandé à l’historien français Benjamin Stora, qui comprend des recommandations pour unir les deux territoires

Le gouvernement français ne demandera pas « d’excuses » pour la colonisation en Algérie mais tiendra des actes « symboliques » avec lesquels il entend réaliser une « réconciliation » entre les deux pays, après avoir analysé le rapport commandé à un historien qui recueille les conseils pour les deux les pays parviennent enfin à rapprocher leurs positions.

«Le repentir est vanité, la reconnaissance est vraie. Et la vérité, ce sont les faits», a conclu l’Élysée, qui a insisté sur le fait que «il ne s’agit pas de s’excuser», il s’est donc engagé à des actes qui auront lieu en «trois des journées de commémoration « en 2021 et 2022, toutes dirigées par le président de la France, Emmanuel Macron, rapporte » Le Figaro « .

La France propose trois cérémonies pour favoriser la réconciliation avec l’Algérie puisque les relations bilatérales entre ces territoires ont été sapées depuis que le pays européen était une puissance coloniale africaine entre 1830 et 1962.

Plus précisément, les événements sont prévus le 25 septembre 2021, à l’occasion de la Journée nationale des Harkis; le 17 octobre, commémoration du soi-disant massacre de Paris pour la répression des manifestants algériens dans la capitale française, et le 19 mars, pour le seizième anniversaire des accords d’Evian qui ont initié l’indépendance.

Préalablement à ces célébrations, les recommandations de l’historien expert français en Afrique du Nord Benjamin Stora seront prises en compte, qui, justement, a remis ce mercredi à Macron le rapport qu’il a commandé sur la colonisation et la guerre en Algérie avec l’objectif se plonger dans la réconciliation des territoires. Selon le gouvernement français, les conseils contenus dans le document doivent permettre de «réconcilier tous les souvenirs et de les reconnaître pleinement».

CONSTRUIRE UNE NOUVELLE ERE

« Le président de la France veut regarder l’histoire de front, parce qu’il veut construire, profiter de cette histoire (…). Il veut qu’elle soit partagée par tous les citoyens qui composent notre pays, quelle que soit leur culture ou leur origine », ont-ils souligné à partir de le gouvernement sur le rapport.

De même, ils ont indiqué que Macron a opté pour des actes plutôt que des excuses pour «trois raisons principales»: «La première est que nous avons trop oscillé entre le déni et le tacite depuis les années 1960 (…). La seconde est que le président peut commencer ce travail parce qu’il n’est ni un acteur ni un témoin engagé de cette période (…). Le troisième est que la vérité se construit avec des actions ».

En revanche, l’Elysée a également précisé que Macron ne regrette pas les propos tenus en Algérie en 2017 alors qu’il était encore candidat au poste, dans lesquels il dénonçait la colonisation comme «un crime contre l’humanité».

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