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Le pays sous la forme d'un hexagone a commencé sa situation d'urgence le 24 mars, dans le but de stopper les infections par Covid-19. Mais à partir de ce 11 juillet respirera une nouvelle étape, avec de nouvelles règles. Comme, par exemple, des événements pouvant accueillir jusqu'à 5 000 personnes, à condition qu'ils soient dans des stades ou des hippodromes.

A partir de ce 11 juillet, les Français peuvent enfin dire "voilà, c'est fini", "c'est tout, c'est fini". Après seize semaines sous un régime d'exception, en raison de la crise sanitaire, ce vendredi à minuit, ils se sont libérés de l'état d'urgence, ouvrant la porte à une France avec de nouvelles règles post-Covid-19.

Même si les scientifiques sont unanimes sur la probabilité d'une deuxième vague, faisant appel à la prudence, la France a su maîtriser son épidémie, à l'exception du département-archipel de Mayotte et de la Guyane, où l'état d'urgence s'est prolongé "jusqu'au 30 octobre", en raison de la situation critique à l'étranger.

Un contrôle qui, malgré la fin de l'état d'urgence, ne cessera pas d'être dans l'hexagone français, qui ne reviendra pas complètement à la vie quotidienne, selon le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier: "C'est vrai, l'état d'urgence ne sera plus étendue à l'ensemble du territoire (…) mais elle sera transformée, certaines mesures exceptionnelles ou dérogatoires pouvant être appliquées jusqu'au 30 octobre. "

Qu'est-ce qui change alors depuis ce samedi? Les foules

Pour commencer, il s'agit du début des réunions. Surtout, des événements qui rassemblent jusqu'à un maximum de 5000 personnes, comme ceux déjà souhaités par les amateurs de sport, qui peuvent se rencontrer dans les stades et les hippodromes, jusqu'au moins septembre. Dans ce domaine, se pose la question de savoir quoi faire de la ligue française de football, sur laquelle il sera décidé si une détente est possible "mi-août".

Alors que les voies fluviales sont ouvertes, et que les manifestations n'auront plus à demander de permis à la préfecture, le festif et l'artistique reviendront, mais sous conditions. Les clubs, par exemple, ne pourront ouvrir leurs pistes de danse qu'en septembre. Il en va différemment pour les salles d'exposition qui pourront reprendre leur activité, avec un permis dans le cas de celles pouvant accueillir plus de 1 500 spectateurs.

Le long de ces lignes, la foule sur les routes publiques aura un mais. Et c'est le droit, sous le contrôle du Premier ministre, de les limiter ou de les interdire par décret. "Le gouvernement ne pourra pas se prévaloir de ce droit à des fins politiques, pour empêcher certaines manifestations. Y compris (quand en septembre) il reprend ses activités, qui annonce un agenda chargé sur le plan social", prévient Derosier.

Les procédures administratives sont également de retour, avec les restrictions d'antan

Pour de nombreux Français, cette "nouvelle normalité" signifiera le retour des réglementations administratives, comme les congés de maladie et la compensation financière correspondante.

En ce sens, la fin de l'état d'urgence met également fin à la soi-disant "trêve hivernale", les propriétaires pourront expulser leurs locataires en cas de non-paiement, ainsi que les fournisseurs d'énergie pourront couper le gaz ou l'électricité, si les factures ne sont pas payées. Seule la compagnie d'électricité EDF s'est prononcée contre ces coupures de courant, jusqu'au 1er septembre au moins.

Et, en haut de cette tournée, il y a les prix des masques faciaux et des gels hydroalcooliques. Jusqu'à aujourd'hui à prix forfaitaires, cette limite maximale est annulée sur décision de chaque établissement.

Cependant, seul un nouvel enfermement total sera possible, dans un nouvel état d'urgence sanitaire. En cas de rebond de la maladie dans certaines zones du territoire, le gouvernement français peut appliquer des restrictions telles que la prévention des déplacements ou la fermeture forcée d'établissements ouverts au public, notamment ceux qui ne peuvent respecter les mesures de distance sociale.

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