MADRID, 1er avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Un tribunal français entame lundi prochain un procès contre l’unique accusé de l’attentat de 1980 contre une synagogue à Paris, le premier attentat contre la communauté juive depuis la libération après la Seconde Guerre mondiale, qui avait fait quatre morts et 40 blessés.

Il s’agit du Libano-Canadien Hasán Diab, résidant actuellement à Ottawa (Canada) après des décennies plongé dans un labyrinthe judiciaire qui a connu ses derniers épisodes en 2018, lorsque les juges de l’enquête ont estimé qu' »il n’y avait pas de preuves suffisamment convaincantes pour son inculpation ». puis en 2021, lorsque le tribunal est revenu sur sa décision et a décidé de renvoyer son affaire devant le tribunal correctionnel spécial de Paris.

D’ici là, Diab, 69 ans, était déjà rentré à Ottawa, avec sa famille, et n’envisage pas de retourner à Paris pour comparaître devant le tribunal, bien que ses avocats seront présents, qui tenteront de rejeter les accusations, selon les informations du portail Nouvelles de la populace canadienne.

L’attaque a été attribuée à un groupe dissident du Front Populaire de Libération de la Palestine, le FPLP-OS. Le nom de Diab figurait sur un passeport saisi à un membre présumé de l’organisation.

Un porte-parole du comité de soutien de Diab au Canada, Roger Clark, craint « un procès express » débouchant sur un verdict de culpabilité « qui serait utilisé par les Français pour demander l’extradition d’Hasan afin qu’il purge sa peine en France ». La condamnation du Tribunal spécial peut faire l’objet d’un appel devant la Cour européenne des droits de l’homme, mais ce sera un processus long et coûteux.

Les avocats de Diab craignent une répétition de ce qui s’est passé en 2014, lorsqu’un magistrat ontarien a extradé Diab vers la France malgré de faibles preuves contre lui. L’avocat Donald Bayne prétend que les autorités françaises ont mal informé le Canada à leur sujet, et pour cette raison, son client s’est retrouvé en prison pendant trois ans alors que les autorités ont mené une enquête qui n’a abouti à rien.

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