MADRID, 3 juin (EUROPA PRESS) –
Les autorités françaises ont ouvert une enquête sur une défaillance massive du fonctionnement du service téléphonique d’urgence, un fait « inacceptable » selon les termes du gouvernement auquel sont en principe imputés trois morts, bien que le président Emmanuel Macron ait défendu que il est « trop tôt pour faire le point ».
La panne a commencé mercredi et, comme l’a expliqué le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, « il n’y a pas eu d’interruption » du service, mais il y a eu une « grande dégradation ». Le problème, dont les causes font l’objet d’une enquête – un attentat est en principe écarté – a touché l’ensemble du pays, bien qu’à des degrés divers.
L’intérieur a déploré « trois incidents graves » à la suite de cet incident, faisant allusion à une personne décédée d’un problème cardiovasculaire dans le département du Morbihan et à deux autres décès par accident vasculaire cérébral sur l’île de la Réunion. Darmanin a assuré que ces trois personnes « ont tenté d’appeler plusieurs fois » sans succès, selon la télévision publique.
Macron s’est dit « très préoccupé » par ce qui s’est passé, même s’il pense qu’il est « trop tôt pour faire le point ». Les autorités, quant à elles, ont mis en place des numéros alternatifs pour dériver d’éventuelles urgences, tout en essayant d’examiner quelle est la responsabilité de l’opérateur téléphonique Orange dans toute cette crise.
Le directeur général du cabinet, Stéphane Richard, a présenté ses excuses au nom de l’entreprise après avoir été convoqué au ministère de l’Intérieur. « La situation est maintenant stabilisée », a publié sur son compte Twitter, alors qu’Orange a confirmé qu’elle maintenait « sous surveillance » tout le réseau.