Les autorités françaises ont annoncé ce mardi qu’une mosquée serait fermée pendant six mois dans la commune d’Allonnes, dans le département de la Sarthe, dans l’ouest du pays, pour « se justifier ».

Comme l’a expliqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lors d’une conférence de presse, la décision a été prise « à sa demande ». « Le préfet de la Sarthe va fermer temporairement la mosquée car les sermons lus justifiaient significativement le djihad armé et attisent la haine envers la France », a-t-il déclaré.

La station France Bleu a également indiqué que les imams de la mosquée ont été accusés de qualifier les Français d' »infidèles » et d' »islamophobes ». La décision a été prise après que le parquet du Mans a ouvert une enquête sur l’affaire. La mosquée, gérée par deux associations locales, Juste Milieu et Al Qalam, compte une congrégation d’environ 300 fidèles.

Ce même mardi, le gouvernement a annoncé que sept associations ou lieux de culte seront « dissous avant la fin de l’année » pour avoir propagé « des discours de haine et d’islamisme radical ».

Le ministre de l’Intérieur a rappelé que le Conseil des ministres avait approuvé la semaine dernière la dissolution de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI) qui, selon les autorités, a qualifié « la haine, la violence et la discrimination ». Ainsi, Darmanin a expliqué que depuis 2017, 13 associations diffusant l’idéologie islamiste ont été dissoutes, un chiffre qui triple celui des gouvernements précédents.

Selon le ministre, nombre de ces organisations – ainsi que les imams de la mosquée fermée – « légitiment les attentats terroristes, accueillent ceux qui ont eu lieu sur le territoire national et cherchent à mobiliser des jeunes fidèles pour se préparer au combat ».

« Compte tenu de la gravité des événements, (…) les avoirs économiques des associations et dirigeants » de cette mosquée ont été gelés. Sur les 2 500 lieux de culte islamiques recensés en France, 92 ont fait l’objet d’une enquête et 21 ont été fermés.

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