Les Forces armées ivoiriennes ont entamé des manœuvres militaires avec la France dans le but affiché de « vérifier l'interopérabilité des moyens de protection de l'espace aérien », au milieu des activités de Yamoussoukro pour renforcer son dispositif de sécurité.
Le chef d'état-major général de l'armée ivoirienne, Lassina Doumbia, a indiqué dans un communiqué qu'il s'agit de « manœuvres militaires air-sol » qui dureront de lundi à mercredi dans la région de Gbèkè (centre), au nord de la capitale.
« L'exercice fera appel à des moyens aériens des deux armées qui effectueront des survols tactiques, ce qui pourrait occasionner des désagréments », a-t-il souligné dans un communiqué sur le réseau social Facebook, avant de s'excuser auprès de la population pour les « éventuels désagréments » provoqués par ces manœuvres.
Cette annonce intervient environ trois semaines après que la Côte d'Ivoire a entamé des manœuvres d'une semaine pour vérifier les « capacités » de ses forces dans la lutte contre le terrorisme, face à la menace d'expansion des groupes jihadistes opérant au Sahel.
La Côte d'Ivoire a été le théâtre de plusieurs attaques ces dernières années, principalement dans la zone nord, près de la frontière avec le Burkina Faso, par crainte de l'expansion des branches d'Al-Qaïda et de l'État islamique du Sahel vers l'Afrique de l'Ouest et le Golfe de Guinée.
Ce pays africain a été la cible d'un attentat terroriste en mars 2016, dans la ville côtière de Grand Bassam, au cours duquel au moins 16 personnes sont mortes. L'attaque a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), désormais intégré au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (JNIM), branche de l'organisation terroriste dans la région.