La proposition des autorités communautaires, qui doit être approuvée par les gouvernements de l’Union européenne et le Parlement européen, consiste à exiger des entreprises qu’elles démontrent que leurs chaînes d’approvisionnement mondiales ne contribuent pas à la destruction des forêts.

Une nouvelle proposition de la Commission européenne vise à donner des garanties à ses 450 millions de citoyens que lorsqu’ils boiront un café ou mangeront une barre chocolatée, ce ne sera pas au détriment des arbres.

Selon l’initiative lancée ce mercredi 17 novembre, les pays qui souhaitent exporter leurs produits vers les 27 nations de l’Union européenne doivent s’assurer que leur chaîne de production n’a eu aucun lien avec le phénomène croissant de la déforestation.

La loi, qui doit être approuvée par les gouvernements des pays membres du bloc communautaire et le Parlement, comprend des produits de base essentiels tels que le soja, le bœuf, l’huile de palme, le bois, le cacao et le café, ainsi que certains de leurs dérivés, notamment cuir, chocolat et meubles, mais exclut d’autres comme le caoutchouc.


En vertu du règlement proposé, les entreprises seront tenues de collecter des informations pertinentes sur les matières premières et les produits pour s’assurer qu’ils n’ont pas été produits sur des terres déboisées ou dégradées après le 31 décembre 2020.

Une proposition née à la COP26

La loi intervient après que les dirigeants mondiaux de pays tels que le Brésil, la Chine et la Malaisie ont promis de mettre fin à la déforestation d’ici 2030 lors du sommet COP26 récemment conclu à Glasgow, en Écosse.

Alors que de nombreuses entreprises européennes ont des opérations mondiales en expansion, même dans les pays où les abus environnementaux sont monnaie courante, il n’y a actuellement aucune exigence à l’échelle de l’UE pour qu’elles certifient qu’elles ne contribuent pas à la déforestation.

Ce phénomène en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie est principalement tiré par l’expansion de l’agriculture. Et en Amérique latine, le Brésil montre la voie en matière de croissance de la déforestation.

De 1990 à 2020, le monde a perdu 420 millions d’hectares de forêts, une superficie plus grande que l’UE, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Avec Reuters, EFE, AP

A lire également