La Commission des Jeux de Grande-Bretagne Renforce son Approche en Matière de Sanctions Financières
La Commission des Jeux de Grande-Bretagne a annoncé une nouvelle procédure en sept étapes pour modifier le calcul et l’imposition des amendes et des sanctions financières aux entreprises qui enfreignent les réglementations. Tous les changements entreront en vigueur à partir du 10 octobre.
Dans ce nouveau format, la Commission des Jeux basera les sanctions financières sur un pourcentage du produit brut des jeux (PBJ) de l’entreprise fautive, ou sur un revenu équivalent généré pendant la période de l’infraction.
Une consultation de l’industrie sur ses réglementations en matière de sanctions, qui s’est déroulée du 15 décembre 2023 au 15 mars 2024, a examiné la manière dont le régulateur devrait modifier son approche en matière d’imposition de sanctions à ceux qui enfreignent les réglementations.
Quel était le modèle de sanctions précédent de la Commission des Jeux ?
À la suite de la consultation, le régulateur a modifié sa déclaration de principes pour la détermination des sanctions financières (SoPfDFP). La commission a déclaré que cela visait à apporter “clarté et transparence” au marché.
La SoPfDFP a été mise à jour pour la dernière fois en 2021, après avoir été publiée pour la première fois en juin 2017. Avant cette mise à jour, le régulateur ne tenait compte que d’un certain nombre de facteurs lors de l’imposition d’une sanction.
Ces facteurs couvraient la gravité de l’infraction, la connaissance de l’infraction par l’entreprise, tout comportement répétitif, la rapidité avec laquelle l’infraction a été résolue, si elle reflétait des infractions antérieures de la commission et les ressources financières du titulaire de licence au moment des faits.
Les dernières modifications incluent le suivi par la commission d’une procédure en sept étapes “claire et distincte” lors de l’évaluation et de l’imposition d’une sanction. Le régulateur a également déclaré qu’il assurerait la transparence sur la manière dont il détermine le niveau de gravité de l’infraction.
John Pierce, directeur de l’application de la loi et du renseignement de la commission, a déclaré que le modèle basé sur le PBJ ne serait pas utilisé dans le cas des loteries sociales, des organismes de bienfaisance enregistrés ou des titulaires de licence personnelle.
Il a ajouté qu'”une alternative appropriée sera utilisée”.
La Commission Introduira des Niveaux de “Gravité”
Dans le cadre de cette approche, la commission introduira cinq nouveaux niveaux de gravité d’une infraction. Les infractions jugées les moins graves seront classées au niveau 1, le niveau 5 représentant les cas les plus graves. Les sanctions refléteront ce système de classement.
Ce système prendra en compte un certain nombre de circonstances liées à l’infraction, notamment :
- Si le titulaire de licence a suffisamment démontré qu’il a tenu compte des affaires précédentes de la commission et des leçons apprises.
- La rapidité des aveux du titulaire de licence et des mesures correctives prises.
- Si la violation des conditions de la licence était intentionnelle ou imprudente.
- Si le titulaire de licence aurait pu empêcher la violation de la licence.
- Si l’infraction découle d’une défaillance systémique.
- Si la violation d’une condition de licence a causé ou aurait pu causer un préjudice aux consommateurs, et si oui, l’étendue de ce préjudice.
La Commission des Jeux peut décider d’ajuster les sanctions en fonction de certains facteurs aggravants et atténuants. Par exemple, les récidivistes peuvent être confrontés à des sanctions plus élevées pour la même infraction que les primo-délinquants.
Cela peut également s’appliquer dans les cas où la commission souhaite dissuader d’autres personnes de violer les réglementations. Elle a déclaré que des sanctions plus élevées pourraient être appliquées pour décourager les opérateurs de mener des activités similaires qui pourraient également leur valoir une amende.
Certaines Sanctions Pourraient Être Réduites
D’autre part, la commission envisagera de réduire les sanctions pour les opérateurs qui aident à régler une affaire rapidement. Une réduction peut s’appliquer si des aveux ou des divulgations menant à un règlement rapide sont faits dans les 28 jours suivant les conclusions préliminaires.
En outre, le régulateur a déclaré qu’il continuerait de tenir compte de l’abordabilité et de la proportionnalité lors de la détermination des sanctions. Cela, a-t-il dit, garantira que le contrevenant ne subit pas de “difficultés financières importantes” à la suite de l’amende.
« Nous apportons des modifications pour renforcer la transparence et la cohérence de la manière dont nous imposons des sanctions financières », a déclaré Pierce. « Ces propositions ont fait l’objet d’une vaste consultation, et les points de vue partagés par toutes nos parties prenantes ont été pris en compte.
« Essentiellement, la nouvelle approche encourage également la conformité dès que possible, soutenant la protection des consommateurs parallèlement à des résultats équitables et proportionnés pour les opérateurs. »
Le Nouveau Modèle de Sanctions Est-il Assez Transparent ?
Commentant le nouveau cadre, Melanie Ellis, associée chez Northridge Law, a déclaré que l’augmentation de la transparence de la prise de décision de la Commission en matière de sanctions financières était un changement bienvenu pour le secteur.
Elle note que, dans le passé, il était difficile pour les opérateurs de prédire le niveau d’amende qu’ils recevraient ou de comprendre pourquoi ils avaient été pénalisés d’un certain montant.
Cependant, elle signale également un certain nombre de facteurs qui restent incertains, notamment “l’échelle de gravité” qu’elle décrit comme vague.
« La possibilité d’un ajustement pour garantir que l’amende est “proportionnée” ajoute encore de la subjectivité au processus », ajoute-t-elle.