L’annonce du pays organisateur
Organiser les Jeux Olympiques veut dire être sélectionné par le Comité international Olympique. Pour les Jeux olympiques initialement prévu de Juillet à Août 2020, 3 villes se sont présentées à l’organisation de cet évènement sportif (plus faible nombre de villes candidates de l’histoire). Les villes d’Istanbul de Madrid ainsi que la ville de Tokyo étaient ces 3 villes. En Septembre 2013 à Buenos Aires, la capitale nippone a été élu comme la ville qui organisera ces 125ème Jeux Olympiques. Une joie immense qui s’est transformé en un projet épineux.
La préparation des Jeux Olympiques de Tokyo.
L’organisation d’un évènement comme celui-ci nécessite des sommes financières importantes. C’est l’occasion pour le pays organisateur de mettre en avant une bonne image ce qui les poussent en général à investir en quantité. L’objectif initial était de ne pas dépasser les 12 milliards d’euros. Cependant, plus de deux fois le budget prévu à été investi avec plus de 25 milliards d’euros dépensés.
Dans ce budget, on y retrouve la construction de nouveaux stades flambant neufs mais également la rénovation de plusieurs bâtiments qui ne rentrent pas dans les attentes de cet évènement. Afin de compenser les dépenses supplémentaires, les politiciens japonais ont tentés de réduire la taille et l’ambition de certains projets. Le stade principal a donc vu son budget réduire de 600 millions d’euros, d’autres structure comme la piscine ont vu leurs tailles réduire de 25% environ. La même chose est arrivée pour le volley et bien d’autres sports.
L’objectif de ces Jeux Olympiques
L’organisation de ces Jeux Olympiques ainsi que ses 11 000 athlètes ont un impact considérable sur l’attractivité du pays à la fois au niveau touristique et médiatique. Au-delà de cet aspect, cette compétition a clairement un objectif financier et politique est clair.
En effet, environ 8 millions de tickets ont été mis en vente avec des prix allant de 40 à 2500 euros. La somme de la vente des billets représente une somme totale de 520 000 000 d’euros. A cela s’ajoute les 600 000 touristes qui étaient attendus et qui de par leurs investissements dans les produits dérivés auraient augmenté de manière non négligeable les recettes.
Le Japon comptait mettre en avant 3500 de ces produits dérivés illustrant les évènements sportifs aussi certains qui illustrent la culture Japonaise comme ce hoodie détournés de La Grande Vague de Kanagawa. Pour avoir un ordre d’idée, lors des Jeux de Londres, les goodies avaient rapportés plus de 1,2 milliard d’euros.
Le Japon et ses 30 millions de touristes annuels possède déjà une image très positive à l’international, le Japon a souhaité organiser ces Jeux pour continuer le processus d’amélioration de son image. Effectivement, certaines décision politiques avaient vu le jour pour assurer le renvoie d’une image positive. Parmi celles-ci, l’interdiction de la cigarette avaient été mises en place afin de promouvoir un pays propre ou encore la légalisation de casinos après les JO.
Le Japon souhaite donc montrer une large panoplie d’activités et d’éléments qui pousseraient à attirer les touristes au sein du pays et ainsi profiter d’un retour sur investissement le plus favorable possible. En effet, de nombreux spécialistes ont découvert que de manière générale, les jeux olympiques poussent à la perte plutôt qu’a un gain financier.
L’arrivée du cataclysme nommé Covid-19
L’arrivée du virus à la fin de l’année 2019 en Asie et son expansion à travers le monde a poussé le comité olympique et les autorités nippones à repousser les JO de 2020 à 2021. Malgré le report de cet évènement, la pandémie de Covid-19 à persisté et laisse planer le doute quant au maintien de la compétition.
A l’heure actuelle aucun confirmation d’organisation a eu lieu mais le ministre de la Réforme Administrative refuse de parler d’annulation « vu la situation du coronavirus, tout peut arriver » et que le gouvernement se préparait fermement à l’organisation des JO. En parallèle, le Comité International Olympique (CIO) s’organise pour la mise en place de plans de secours pour assurer des JO « sûrs et sécurisés ».
L’aspect financier lui est plus incertain. L’annulation de ces Jeux Olympiques équivaudrait à un manque à gagner de plus de 35 milliards d’euros ce qui représente 1% du produit intérieur brut du Japon selon une étude du professeur émérite Katsuhiro Miyamoto. Un nouveau report coûterait quant à lui environ 5 milliards d’euros tandis que l’organisation des JO à huit clos créerait un manque à gagner de 19 milliards d’euros et 11 milliards si les stades sont remplis à 50% de leurs capacités.
En résumé
Vous l’aurez compris, Tokyo qui était heureuse de remporter l’organisation des Jeux Olympiques de 2020 s’est finalement embourbée dans un cocktail explosif à la fois financièrement, socialement ainsi qu’au niveau sanitaire. Les enjeux présents sont encore relativement importants et pourrait avoir un impact très lourd sur l’économie du pays. Cette affaire ne nous a pas encore dit son dernier mot, nous suivrons donc cela de très près.