Les salariés de l’entreprise publique des chemins de fer SNCF ont entamé une journée d’arrêt d’activité qui touche particulièrement les lignes régionales et les trains de banlieue, avec l’exigence que leurs salaires s’améliorent pour faire face à la hausse inhabituelle des prix du panier familial.
A deux jours du début des vacances d’été et en période d’instabilité économique et politique, les voyageurs français connaissent des retards et des annulations de leurs voyages, tant par voie terrestre qu’aérienne.
Aux récentes grèves des travailleurs du secteur de l’air et de l’énergie en pays gaulois s’est ajoutée ce mercredi 6 juillet celle des salariés de la fonction publique ferroviaire. Ils ont tous un grief commun : la cherté de la vie ronge leur salaire.
Avec la participation de trois des quatre principaux syndicats de la SNCF, la grève d’une journée a entraîné mercredi l’annulation de près d’un tiers des services ferroviaires interurbains et régionaux.
Les trains de banlieue à destination et en provenance de Paris ont également été touchés, bien que les lignes internationales, y compris les trains Eurostar vers Londres et Thalys vers Bruxelles, fonctionneront normalement, selon l’opérateur public français.
La SNCF a conseillé aux gens d’annuler ou de reporter leurs voyages et de travailler à domicile lorsque cela est possible, une suggestion difficile pour les milliers de voyageurs qui prévoient de commencer leurs vacances d’été ce week-end.
Les cheminots demandent de meilleurs salaires pour faire face à l’inflation
« Quand tu vas au supermarché, quand tu fais le plein, quand tu dois payer les factures, c’est là que c’est dur », a déclaré Fabien Villedieu, chef de train et porte-parole du syndicat SUD-Rail.
« Et quand votre salaire est gelé, vous vous en souciez tous les jours », a-t-il ajouté.
Les syndicats des chemins de fer demandent que les salaires soient ajustés à l’inflation et que le salaire minimum soit augmenté, ainsi que des primes plus élevées pour compenser les hausses de prix. L’inflation française a atteint un niveau record de 6,5 % par an en juin, tirée par une forte hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie.
Le climat social tendu est un défi pour le président Emmanuel Macron, dont l’alliance centriste a perdu une majorité absolue au parlement le mois dernier après que les électeurs l’ont puni pour ne pas avoir écouté leurs plaintes.
Avec Reuters et AP