Le cycliste slovène Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) est clair que son objectif en 2023 sera à nouveau le Tour de France et qu’il ne fera pas d’autre ‘gros’ car il estime que « c’est très difficile d’être au sommet ». » dans deux courses de ce type et il y verrait « une perte de temps », alors qu’il prévient qu’une de ses ambitions est d’être champion du monde.

« Être au sommet la même année dans deux Grands Tours est très difficile, dans les trois c’est impossible, ce serait une perte de temps pour moi. Je veux faire le Giro d’Italia, mais je ne pense pas à c’est trop pour le moment, je le ferai plus tard, mais pas beaucoup non plus parce que mes saisons sont longues et tu ne peux pas le supporter quand tu es à cent pour cent tout le temps », a souligné Pogacar dans une interview publiée ce Jeudi par le journal ‘L’Equipe’.

Le double vainqueur du Tour avoue avoir « rapidement » accepté d’avoir été battu par le Danois Jonas Vingaard (Jumbo-Visma) lors de la dernière édition de la manche française et que son année 2022 a été « fantastique ». « J’ai gagné presque tout ce que je voulais (UAE Tour, Strade Bianche, Tirreno-Adriatico, trois étapes du Tour, le GP de Montréal et le Giro di Lombardia), alors qu’en termes d’intensité, c’était probablement la saison la plus difficile que j’ai jamais eu à faire de loin », a-t-il dit.

« Après le Tour, j’ai bien récupéré et j’ai regardé vers l’avenir. D’une certaine manière, cette deuxième place est comme une victoire pour moi, j’ai beaucoup appris de cet été et cela m’a beaucoup motivé. J’ai ressenti plus d’affection du public que après mes deux victoires sur le Tour », a ajouté Pogacar.

Le cycliste de 24 ans vit à une époque où il rivalise avec d’autres coureurs comme le Néerlandais Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck), les Belges Wout van Aert (Jumbo-Visma) et Remco Evenepoel (Quick Step-Alpha Vynil) ou le Vinegaard susmentionné.

« Le cyclisme n’est pas le tennis, il y a trop de grandes courses et quatre cyclistes ne suffisent pas pour se partager tous les grands titres. Il n’y a pas quatre garçons au-dessus et le reste en dessous », a précisé Pogacar interrogé sur une éventuelle similitude avec le ‘Big 4’. du tennis avec Roger Federer, Rafa Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray.

En ce sens, celui de Klanec reconnaît que dans son enfance il n’a pas vraiment eu d’idole. « J’ai vu Alberto Contador et Andy Schleck, et leur duel sur le Tour était super amusant, mais je n’ai pas vu beaucoup de courses à la télévision. Je n’avais pas vraiment de héros dans ma jeunesse », a-t-il souligné.

Tourné vers l’avenir, le cycliste émirien admet qu’il aimerait porter le maillot arc-en-ciel de champion du monde, même s’il est peut-être « maudit ». « Être champion du monde est la meilleure chose, c’est la même chose qu’une victoire sur le Tour et même au-dessus de l’or olympique. Je veux le gagner dans les cinq prochaines années car alors je serai trop vieux », a-t-il déclaré avec un sourire.

Enfin, Pogacar souligne que, malgré son possible sérieux sur la route, il ressent « la tension comme tout le monde » et un « coup d’adrénaline avant chaque gros port », mais qu’il essaie de prendre les choses « se calmement ».

« Je ne suis pas de préparation mentale particulière, je ne vois pas de psychologue, c’est dans ma nature et j’en suis content. J’aime mon sport et j’essaie de retenir les bons, même les mauvais jours », a conclu le Slovène qui espère qu’à sa retraite, on se souviendra de lui comme « un cycliste qui n’a jamais baissé les bras et s’est toujours battu pour la victoire ».

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