Environ 300 mercenaires se sont retirés de l’est de la Libye, selon le ministère français des Affaires étrangères, un mouvement qui s’inscrit dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu conclu en octobre 2020 pour tenter de mettre fin au conflit dans le pays.

Le ministère a souligné qu’il soutenait le départ des troupes et mercenaires étrangers du territoire libyen et a ajouté qu’il « applaudissait l’annonce d’un premier retrait de 300 mercenaires qui a été immédiatement effectué ».

« Ce premier retrait a eu lieu, ce qui constitue un premier signal positif depuis la conférence du 12 novembre », a-t-il déclaré, avant de souligner qu' »il devrait être suivi du lancement dans les plus brefs délais d’un processus complet de retrait des mercenaires, combattants et des forces étrangères ».

En ce sens, il a affirmé que ce processus doit être « conduit et dirigé par les Libyens » et être « supervisé » par la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), qui sert de médiateur entre les parties en vue de l’accord de cessez-le-feu.

L’accord de cessez-le-feu susmentionné envisage le retrait de toutes les forces étrangères et mercenaires d’ici janvier 2021, bien que le processus ait subi des retards, en raison des efforts des autorités pour organiser une élection présidentielle en décembre qui ont finalement été reportés.

Le déploiement de ces forces a eu lieu dans le cadre de l’offensive lancée en 2019 par le général Khalifa Haftar – aligné avec les autorités basées dans l’est du pays – contre la capitale, Tripoli, alors siège du gouvernement d’union internationalement reconnu.

Haftar avait le soutien de l’Égypte, des Émirats arabes unis (EAU) et de la Russie, bien que l’offensive ait finalement été repoussée un an plus tard grâce au soutien militaire de la Turquie à l’Exécutif de l’Unité. Les deux parties ont également utilisé des mercenaires d’autres pays, comme l’ONU l’a dénoncé.

Par la suite, un accord a été trouvé pour unifier les institutions et un nouveau gouvernement d’union a été créé en charge d’organiser les élections, prévues pour le 24 décembre, bien que des obstacles juridiques et sécuritaires aient conduit à leur report indéfini.

Avec ces élections, on espérait mettre un terme à la crise institutionnelle qui s’est ouverte en 2014 et à l’instabilité qu’elle subit depuis la capture et l’exécution en octobre 2011 du dirigeant libyen de l’époque, Mouammar Kadhafi, après un soulèvement populaire contre lui qui conduit à une rébellion armée.

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