Son principal appel est que la COP27 se concentre sur le débat sur les pertes et les dommages causés par la crise climatique, une question qui a été la plus critique lors des sommets organisés par l’ONU. Plus de 400 personnes ont afflué en Tunisie en provenance du reste du continent africain, de l’Asie du Sud-Est, de l’Amérique latine et du Moyen-Orient.

L’Égypte, pays hôte du sommet sur le climat COP27 de 2022, souhaite que la société civile joue un rôle similaire à celui des gouvernements. Et les jeunes veulent profiter de cette opportunité pour apporter leurs propositions.

Pour cette raison, ils discutent depuis des mois de la manière de jouer un rôle plus actif dans les négociations climatiques les plus importantes au monde. L’une des réunions s’est déroulée en Tunisie pendant quatre jours en septembre.

Le soi-disant Camp for Climate Justice a été soutenu par 30 organisations telles que Greenpeace ou I-Watch, entre autres. Les participants étaient environ 400, de 65 pays différents. L’objectif était de créer des réseaux dans les pays du Sud, de créer des stratégies et de se préparer à exiger une action lors du Sommet des Nations Unies sur le climat.

L’un des participants était Nouhad Awwad, un militant de Greenpeace d’Ummah for Earth, une alliance qui cherche à autonomiser les communautés musulmanes face à la crise climatique. Sur France 24 en espagnol, nous avons parlé avec elle et elle a expliqué que la demande la plus urgente qu’elle a soulignée en Tunisie est que les pertes et les dommages causés par la crise climatique soient discutés à la COP27.

Ce n’est pas une discussion facile. Lors de la COP26 à Glasgow, en 2021, les pays en développement ont appelé à la création d’un fonds pour financer les pertes et dommages causés par l’augmentation de la température mondiale et qui affectent de manière disproportionnée le sud global. Mais les pays les plus développés, les États-Unis en tête, s’y sont opposés et ont plutôt promu le soi-disant dialogue sur le financement, ce qui a ralenti les actions.

Un autre des appels lancés par les jeunes est que les échelles de l’injustice climatique soient équilibrées. Et c’est que, par exemple, l’Afrique est responsable de 2 à 3% de tous les gaz à effet de serre qui sont émis dans le monde. C’est pourtant l’un des plus touchés par les climats extrêmes, comme en témoignent la crise de la famine due à la sécheresse dans la Corne de l’Afrique ou le premier grand conflit sur l’eau que pourraient mener l’Éthiopie et l’Égypte, compte tenu des divisions provoquées par le Grand Barrage Renaissance sur le Nil.

Face à cela, les jeunes du Sud réitèrent leur appel pour que les discussions sur le climat qui auront lieu du 6 au 18 novembre en Égypte débouchent sur des actions concrètes. Et ainsi rendre la COP27 fructueuse pour réellement lutter contre la crise climatique.

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