L’ancienne ministre française de la Justice, Christiane Taubira, 69 ans, a annoncé ce samedi 15 janvier qu’elle serait candidate à la présidence de la France. Le Guyanais est le favori pour la « primaire de gauche » qui se tiendra fin janvier, au cours de laquelle l’un des six candidats qui existent déjà de la gauche et des écologistes sera choisi.

Une annonce que beaucoup attendaient. « Je suis candidate à la Présidence de la République », a déclaré Christiane Taubira ce samedi 15 janvier, lors d’une allocution dans la ville de Lyon, en France.

Ainsi, l’ancienne ministre de la Justice de l’ancien président François Hollande officialise sa participation aux élections présidentielles en France le 10 avril.

« Nous devons revitaliser notre démocratie, réhabiliter le Parlement, contrôler l’action du gouvernement et assurer la séparation réelle (des pouvoirs) (…) Nous sommes trop éduqués, trop cultivés, trop actifs pour nous accommoder davantage de l’utilisation possible des institutions comme instruments de pouvoir. Pour toutes ces exigences d’un gouvernement qui nous respecte et les respecte (…), je suis candidat à la présidence de la République », a déclaré le nouveau candidat du quartier de la Croix-Rousse à Lyon.


Taubira a justifié sa candidature par la nécessité de répondre à la situation d’un pays « en colère » face à la persistance « d’inégalités, d’injustices et de discriminations » et a ajouté que la pandémie de Covid-19 a révélé un niveau important de « souffrance sociale ». » avec un « risque de dislocation » de la société française.

La nouvelle candidate a assuré qu’elle se retirerait de la course électorale si elle ne remportait pas la « primaire de la gauche », un vote en ligne qui se déroulera du 27 au 30 janvier, et pour lequel on compte déjà 120.000 inscrits. Mais elle le sait, elle est la favorite.

Ces primaires virtuelles ont pour but de choisir un seul candidat présidentiel de gauche, parmi eux, les socialistes Anne Hidalgo et Arnaud Montebourg, l’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste Yannick Jadot et le communiste Fabien Roussel, dont aucun ne surpasse actuellement 10% dans les sondages.

Dans les sondages réalisés jusqu’à présent, l’actuel président Emmanuel Macron arrive en tête des intentions de vote. Le président est suivi d’un duel entre la conservatrice Valérie Pécresse et l’extrême droite Marine Le Pen.


Le Guyanais se présente pour la deuxième fois à l’élection présidentielle en France

Parmi ses propositions, la candidate guyanaise à la présidence souhaite que les jeunes qui doivent travailler pendant leurs études perçoivent « un revenu de 800 euros par mois pendant cinq ans » afin qu’ils puissent se consacrer uniquement aux études.

Une autre de ses propositions est la « justice sociale », un plus grand financement de la santé publique et de l’éducation, ainsi qu’une augmentation du salaire minimum à 1.400 euros nets par mois. Selon le journal Le Monde, Taubira promet également de taxer les avoirs « à partir de 10 millions d’euros ». « Nous allons attirer (ces fortunes) et collecter environ 10 milliards d’euros de recettes fiscales supplémentaires chaque année », a déclaré l’ancien ministre.

« Je m’engage auprès de vous car je partage avec vous l’aspiration à un autre mode de gouvernement », a déclaré Taubira à Lyon.


« Nous devons revitaliser notre démocratie en réhabilitant le Parlement, en contrôlant l’action gouvernementale et en veillant à la séparation réelle et effective des pouvoirs », a-t-il poursuivi, fustigeant le « mépris » du gouvernement d’Emmanuel Macron pour les Français et son goût pour la « moralisation ». .

Christiane Taubira, 69 ans, a grandi en Guyane française et a longtemps été associée au Parti radical de gauche (PRG).

De 2012 à 2016, elle a été ministre de la Justice sous la présidence de François Hollande et a toujours été une personnalité politique marquante et respectée, tant pour son don de mots et de discours pleins de poésie et de littérature, que pour ses réalisations, telles que en promouvant la loi sur le mariage égal qui autorisait les unions légales entre homosexuels et avant, en 2001, en tant qu’initiateur d’une loi reconnaissant l’esclavage comme un crime contre l’humanité.

Avec AFP, EFE, Reuters et médias locaux

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