Le ministre français de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a révélé ces derniers jours le nouveau protocole anti-Covid-19 à mettre en place dans les écoles du pays, ce qui a suscité des protestations. Cependant, le fonctionnaire est désormais au centre des critiques pour avoir annoncé les mesures alors qu’il était en vacances à Ibiza, en Espagne. Alors que certains réclament sa démission, le gouvernement prend la défense du fonctionnaire.

Une nouvelle polémique naît au sein du gouvernement français. Cette fois c’est le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, qui a été durement critiqué ce mardi 18 janvier pour avoir révélé un nouveau protocole contre le coronavirus pour les écoles françaises lors de ses vacances en Espagne.

Le portail internet ‘Mediapart’ rapportait que Blanquer était en vacances sur l’île espagnole d’Ibiza quand le 2 janvier il a annoncé, à travers une interview au journal ‘Le Parisien’, le protocole sanitaire à appliquer dans les écoles au retour des vacances du week-end. de l’année.

Parmi ceux qui réclament désormais sa tête figurent des dirigeants de la gauche française et des syndicats d’enseignants qui ont organisé ces derniers jours une série de manifestations contre les mesures imposées par le gouvernement.


L’image de Blanquer a commencé à vaciller depuis que les enseignants ont appelé à protester contre les changements continus du protocole sanitaire et le manque de moyens matériels et humains pour garantir les cours en pleine vague de la variante Omicron du Covid-19. Les parents et les élèves ont également été exaspérés par les nouvelles règles, critiquées pour leur publication tardive et leur complexité.

« C’est suffisant. Jean-Michel Blanquer doit démissionner », a déclaré Mathilde Panot, présidente du groupe de gauche radicale France Insumisa, dans un message publié sur son compte Twitter.

Le candidat à la présidentielle du parti Los Verdes, Yannick Jadot, a également appelé à « la démission de Jean-Michel Blanquer ». « Au lieu de préparer avec les enseignants et les parents la rentrée sous Covid-19, le ministre a organisé un coup médiatique les pieds dans le sable. Ce niveau de mépris et d’irresponsabilité n’est pas acceptable », a déclaré Jadot.

Blanquer se défend et le gouvernement le soutient

Lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale mardi, Jean-Michel Blanquer a exprimé qu’il avait le droit de prendre des vacances et que son travail pour la rentrée du 3 janvier n’avait pas été compromis par le fait d’être hors son bureau. .


De son côté, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a pris la défense du ministre de l’Education, assurant qu’il n’avait pas enfreint le règlement de l’exécutif. « Les règles établies par le gouvernement concernant les vacances sont que vous devez être joignable à tout moment, dans votre tâche. Il n’y a aucune raison de penser que ce n’était pas le cas de Jean-Michel Blanquer », a déclaré Attal à la télévision ‘CNews’.

Alors que la position de Blanquer est fragilisée par les révélations ‘Mediapart’, plusieurs syndicats d’enseignants, des associations de lycéens et une fédération de parents ont lancé un nouvel appel à manifester le 20 janvier.

« Forcément, cela va encore creuser le fossé qui existe déjà entre le ministre et ses collaborateurs », a déploré Guislaine David, porte-parole du SNUipp-FSU, un syndicat d’enseignants du primaire, lors d’un entretien avec la chaîne ‘France Info’. « Il y a vraiment un décalage ici entre ce que représente Ibiza et ce que les camarades ont vécu au quotidien à la veille de la rentrée », a-t-il ajouté.

Avec l’AFP et l’EFE

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