Le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui aspire à devenir Premier ministre de la France après les élections législatives imminentes, a assuré ce mardi vouloir avoir « la plus grande majorité possible », pour laquelle il a tendu la main aux Républicains historiques. représentants du centre-droit.
« Chaque jour qui passe me prépare à exercer le pouvoir », a déclaré Bardella, qui était également tête de liste de son parti aux élections européennes de dimanche. Le Groupe National a obtenu ce jour-là un résultat sans précédent en obtenant plus de 31 pour cent des voix.
Ces résultats ont conduit le président français Emmanuel Macron à annoncer le soir même du scrutin la dissolution de l'Assemblée nationale et la convocation d'élections pour les 30 juin et 7 juillet. La proximité de l'événement a obligé toutes les parties à redéfinir leurs alliances, en tenant également compte du fait que le système du double tour oblige à la fois les amis et les ennemis à se marquer.
Bardella estime que « le Rassemblement national peut gagner les élections », mais dans une interview accordée à RTL, il a évoqué la possibilité d'un « gouvernement d'unité nationale » avec la présence d'autres forces. Ainsi, il est prêt à soutenir les candidats d’autres partis dans certaines circonscriptions, en visant Los Republicanos.
Le leader d'extrême droite a demandé au parti d'Éric Ciotti de « cesser d'être la béquille politique de Macron », après avoir évité, lors de la législature sortante, de soutenir les nombreuses motions de censure présentées contre un gouvernement dépourvu de majorité claire au Parlement.
LES LIMITES DE CIOTTI
L'ancien Premier ministre Edouard Philippe a proposé dans une autre interview de construire une alliance qui abandonne le « sectarisme » et rassemble les partis du « bloc central » de l'échiquier politique, du Parti socialiste aux Républicains, pour « l'intérêt du pays ». « . « Sinon, l'alternative sera le Groupe National », a-t-il prévenu.
La réponse du leader de Los Republicanos ne s'est pas fait attendre et Ciotti a lancé une phrase sur les réseaux sociaux : « Jamais avec nous ! » En ce sens, il a exclu toute alliance « avec les amis de (Jean-Luc) Mélenchon », ancien candidat à la présidentielle de La Francia Insumisa (LFI).
Ciotti devrait s'exprimer dans les prochaines heures sur d'éventuelles alliances, même si l'un des barons de son parti, Xavier Bertrand, président du conseil régional de Haute-France, lui a déjà demandé des éclaircissements et l'a même exhorté à le faire. Il est clair que « »ne sera jamais » d'accord avec le Groupe National.