Le chef du Rassemblement national d'extrême droite, Jordan Bardella, a accusé mardi le président français Emmanuel Macron d'avoir « coulé les institutions » et « organisé la paralysie du pays », après la stratégie de s'imposer à ceux-ci. de Le Pen dans certaines circonscriptions lors des récentes élections législatives.
Bardella a réitéré que le chef de l'Etat « a choisi des alliances contre nature avec l'extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon » pour qu' »aucun parti politique ne dispose de la majorité absolue à l'Assemblée nationale ». Il a ainsi critiqué le fait que « face à la situation de blocus » Macron n'a pas accepté « une alternance démocratique et raisonnable soutenue par les Français tant aux élections européennes qu'aux élections législatives ».
« Pendant que nous parlons d'absurdités politiques, les Français ont compris que ni le pouvoir d'achat, ni leur sécurité, ni le contrôle des migrations ne seront mis à l'agenda des politiques publiques puisqu'il n'y a pas de majorité », a-t-il déclaré, faisant référence aux négociations prolongées entre les partis. de soutenir une candidature unique à la tête du gouvernement.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision française LCI, rapportée par le journal 'Le Figaró', il a évoqué la possibilité d'une nouvelle avancée électorale : « Il est très probable que le calendrier électoral soit modifié, que nous devions voter à nouveau avant 2027 », a-t-il exprimé avant de prévenir que le « Groupe National sera de nouveau là ».
Ces déclarations interviennent quelques heures seulement après que Macron a accepté la démission du Premier ministre Gabriel Attal, suite aux mauvais résultats électoraux de son parti aux élections anticipées. Ce dernier a indiqué que la nomination de son successeur pourrait être retardée de « quelques semaines » et a reconnu qu'il n'aspirait pas à être reconduit à ce poste.
La coalition de gauche du Nouveau Front populaire a remporté le deuxième tour des élections contre toute attente. Les partis liés au président Macron, avec Renacimiento en tête, constituent la deuxième force, devant le parti d'extrême droite Rassemblement national qui aspirait à gouverner après avoir été le plus voté au premier tour et aux élections au Parlement européen.