Dans une tentative de fournir une base institutionnelle à l’utilisation de plus en plus fréquente du dollar comme monnaie de paiement au Venezuela, le gouvernement de Nicolás Maduro a récemment autorisé l’ouverture de comptes en monnaie américaine dans plusieurs banques locales.
Le fait que le Venezuela ait lancé de nouvelles coupures plus élevées de billets de banque n’est qu’un exemple de l’hyperinflation que connaît le pays et de la dévaluation de la monnaie qui en résulte.
L’inflation a non seulement pulvérisé le pouvoir d’achat des Vénézuéliens, mais aussi la valeur des billets de banque locaux. Un exemple en est que la pièce de 1 000 000 de bolivar, la plus haute dénomination du pays et qui a été créée récemment, représente à peine un demi-dollar.
Les 200 000, 500 000 et un million de bolivars qui circulent déjà dans l’économie ont une valeur, au taux de change officiel de ce lundi 22 mars 2021, de 10, 25 et 50 cents, respectivement.
Avec ce scénario, les Vénézuéliens qui ont pu se protéger de l’inflation du dollar, une monnaie qui est passée de l’interdiction à l’idéal pour presque toutes les transactions. De l’achat d’une voiture d’occasion à un café.
Les économistes locaux ont qualifié ce phénomène de «dollarisation de fait ou désordonnée», c’est-à-dire que, bien qu’il ne s’agisse pas d’une politique étatique, il se produit dans la pratique.
Les comptes en dollars comme solution à l’inflation
Le gouvernement de Nicolás Maduro a récemment autorisé, sous certaines conditions, l’ouverture de comptes en dollars dans plusieurs banques locales, après des années de rejet de la mesure.
En dialogue avec l’agence EFE, l’économiste local Jesús Casique a estimé que, dans un proche avenir, une bonne partie des citoyens et des hommes d’affaires du Venezuela vont gonfler les listes de clients en devises.
Ce pays a une numérisation de l’économie en cours, qui comprend des comptes en dollars, étant donné que le gouvernement n’a pas de devises à injecter. Autrement dit, les Vénézuéliens pourront ouvrir leurs comptes en dollars en utilisant leurs propres factures, mais on s’attend à ce qu’ils les utilisent également pour les paiements par carte de débit ou de crédit.
Avec EFE