Le Sénat brésilien a approuvé l’extension d’une exonération fiscale pour les entreprises dans 17 secteurs de l’économie comme un moyen de protéger les emplois et de faire face à l’un des taux de chômage les plus élevés d’Amérique latine. Nous vous informons des détails de la décision.

Il ne manque qu’une signature du président Jair Bolsonaro pour que, pendant au moins deux ans encore, les entreprises brésiliennes de 17 secteurs de l’économie soient exonérées de charges sociales.

Après avoir passé le test législatif à la Chambre des représentants, le Sénat a approuvé une extension de l’avantage fiscal qui vise à sauver autant d’emplois que possible pendant une crise pandémique qui a porté le chômage à des niveaux jamais vus auparavant.


Chômage au Brésil
Chômage au Brésil ©France24

À la fin du troisième trimestre, le taux de chômage était de 12,6 %, l’un des plus élevés de la région; même si elle a grimpé à près de 15 % au pire moment de la crise sanitaire. Aujourd’hui, il y a environ 13,5 millions de chômeurs dans la principale économie d’Amérique latine.

L’exonération couvre plusieurs des secteurs les plus intensifs en main-d’œuvre, tels que le bâtiment civil, les producteurs de textiles et de chaussures, les entreprises de transport et de communication.

Certaines entreprises avaient déjà menacé de licenciement si les dérogations, accordées pour la première fois en 2014, devaient expirer fin 2021.

Mais le projet a eu un parcours difficile. Le ministre de l’Économie, Paulo Guedes, et son équipe ont tenté de trouver une solution différente à l’extension qui, selon les estimations, coûtera au moins 1 480 millions de dollars par an, tout comme le gouvernement peine à trouver des ressources fiscales pour éviter l’aggravation de la un déficit budgétaire déjà important.

Avec Reuters

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