Seul survivant terroriste du commandement qui a attaqué le 13 novembre 2015 à Paris, Salah Abdeslam, s’est revendiqué comme un « combattant de l’Etat islamique » au début du procès historique contre lui et 19 autres prévenus, dans lequel la France va revivre le attaques les plus meurtrières de son histoire, avec un total de 130 morts.

Un tribunal spécifique installé dans l’ancien palais de justice de Paris sert de cadre à un procès qui durera dans un premier temps environ neuf mois. Environ 1 800 personnes se sont constituées parties civiles et quelque 300 avocats tenteront de prouver la culpabilité des 20 prévenus, dont quatre seront jugés « par contumace ».

Peu de temps après le début de l’audience, le président du tribunal a appelé chacun des accusés, à commencer par Abdeslam, qui immédiatement après avoir été invoqué a déclaré qu' »il n’y a de dieu qu’Allah », selon franceinfo. Il a refusé de donner les noms de ses parents et, interrogé sur son travail, a souligné : « J’ai quitté toute profession pour devenir un combattant de l’Etat islamique ».

Abdeslam, qui a ainsi répété des messages similaires à ceux qu’il a déjà présentés lors d’un précédent procès en Belgique, pays dans lequel il a été arrêté, était déjà celui qui avait suscité le plus d’attentes, dans la mesure où il est le seul qui ont participé directement à la chaîne d’attentats perpétrés dans des lieux comme le Stade de France ou la salle du Bataclan, où 90 personnes ont été massacrées.

Français d’origine marocaine, il est réapparu avec une barbe et, sauf surprise, il ne montrera aucun remords pour les crimes commis, comme il l’a montré lors de cette première et très attendue audience.

La condamnation n’est attendue qu’en mai 2022 et avant cela, certaines des principales autorités françaises sont appelées à déclarer quand les attentats ont eu lieu. La liste des témoins comprend les noms de l’ancien président François Hollande, de l’ancien ministre de l’Intérieur Bernard Cazenevue ou de l’ancien procureur de Paris François Molins.

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