L’Organisation des États ibéro-américains (OEI) a rappelé que l’éclosion de la pandémie en mars 2020 avait forcé l’interruption temporaire de toute activité éducative, avec 180 millions d’étudiants latino-américains confinés et une perte d’apprentissage de 25%.

La crise socio-économique provoquée par Covid-19 signifiera un recul éducatif de huit à dix ans en Amérique latine, selon les calculs de l’Organisation des États ibéro-américains (OEI).

La situation affecte les enfants de familles à faible revenu qui deviendront plus pauvres, ne pourront pas payer leurs frais de scolarité et rentreront chez eux pour «aider», selon le secrétaire général de l’OEI pour l’éducation, la science et la culture, Mariano Jabonero, en un entretien avec l’agence EFE.

Les premières estimations de l’organisation multilatérale suggèrent que, jusqu’à présent, il y a eu une perte d’apprentissage de 25% dans la région, ce qui se traduit par une «perte de compétitivité et de productivité».

Les dégâts sont surtout dus au fait que l’enseignement à distance n’a pas pu être généralisé. On estime que près de 50% des ménages de la région ne disposent pas d’une connexion Internet. En revanche, selon la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), seuls trois élèves de 15 ans sur dix ont accès à des logiciels éducatifs.

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Selon l’OEI, les enfants et les jeunes seront plus pauvres à l’avenir

Une autre des conclusions de l’étude est que la pandémie aggravera le taux élevé d’abandon scolaire dans la région, avec certains pays où un élève sur trois quitte l’école après avoir atteint le secondaire; d’autres, même à l’école primaire.

Avec la pandémie, le PIB moyen d’Amérique latine est tombé aux niveaux de 2010, selon la CEPALC. Pour le moment, ajoute Mariano Jabonero, 57% de l’emploi est précaire et la pauvreté est revenue aux niveaux d’il y a 15 ans.

Pour l’IEO, les enfants et les jeunes seront plus pauvres à l’avenir, tandis que dans l’immédiat, les personnes les plus touchées par le faible niveau de scolarité sont principalement les femmes des populations suburbaines et rurales.

Avec EFE

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